La grille jaune s'ouvre enfin. Derrière la clôture barbelée, un cèdre du Liban accueille le visiteur. Il signale l'entrée de Netiv Ha'asra (le chemin du temple). Ce village israélien d'un millier d'habitants est un havre de paix. Au milieu des palmiers, de nombreuses balançoires et toboggans multicolores ont été construits sur le sable. Le chahut des enfants résonne bientôt derrière les grilles de l'école située à quelques mètres de là. Ses fenêtres blanches sont recouvertes d'un épais blindage à l'abri des roquettes. L'enclave de Gaza n'est qu'à 500 mètres. Et à chaque regain de tension entre le Hamas et Israël, Netiv Ha'asra se retrouve plongé sous une pluie de roquettes.
« Lorsque vous venez ici, vous avez l'impression d'entrer au paradis », souligne Yoël, un des porte-voix du village israélien. « Mais tout ceci est faux. C'est notre seule manière de survivre. Si on pense aux menaces des roquettes et aux tunnels (du Hamas, NDLR), alors on ne vit plus. » Dans le ciel retentit soudain le bourdonnement de deux drones israéliens chargés de surveiller la frontière. Sur le toit de l'école, des sirènes sont prêtes à retentir. Depuis le 30 mars dernier, la frontière entre Gaza et Israël est le théâtre, chaque vendredi, d'importantes manifestations au nom de la « Marche du retour ».
Cerfs-volants incendiaires
De l'autre côté de...
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