"Nous avons réussi dans la gestion de la crise, là où elle avait échoué" : Bruno Le Maire répond aux critiques de Valérie Pécresse

information fournie par Boursorama avec Media Services 23/09/2021 à 10:08

Bruno Le Maire a renvoyé la présidente de la région Île-de-France a son bilan en tant que ministre du Budget après ses critiques sur le budget 2022.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire le 22 septembre 2021. ( AFP / THOMAS SAMSON )

Le gouvernement a dévoilé mercredi 22 septembre son projet de budget pour 2022 , vivement critiqué par l'opposition sur l'envol des dépenses, avec près de 12 milliards d’euros d'augmentation affichés qui ne comprennent ni le revenu d’engagement en faveur des jeunes ni la première tranche du plan d’investissements destiné à préparer la France de 2030. À sept mois de la présidentielle, Emmanuel Macron "crame la caisse" , a notamment critiqué la candidate à la présidentielle Valérie Pécresse.

"Ce sont des dépenses qui avaient été annoncées", s'est une nouvelle fois justifié jeudi matin le ministre de l'Économie Bruno Le Maire sur franceinfo , en interpellant les oppositions : "Dans quel budget voulez-vous tailler ? Le budget des Armées, à un moment où il faut lutter contre le terrorisme ? Le 1,5 milliard aux policiers, à un moment où il faut lutter contre la déliquance ? Les agriculteurs ? Le chèque énergie?", a-t-il énuméré.

"Les oppositions sont dans une contradiction totale. Les mêmes qui vous disent qu'il faut rétablir les comptes publics, vous disent dans le même temps qu'il faut nationaliser les autoroutes pour 40 milliards d'euros, augmenter les salaires de 10% à la charge de l'État, ou doubler le salaire des enseignants pour 50 milliards d'euros", a dénoncé le locatataire de Bercy. "Dans le fond il faut choisir : soit vous êtes du côté du rétablissement des comptes publics, progressif et sérieux, c'est ce que nous faisons, soit vous êtes du côté de la dépense massive, mais vous ne pouvez pas être une chose et son contraire" , a-t-il insisté.

Bruno Le Maire a par ailleurs spécifiquement répondu à la présidente de la région Île-de-France, son ancienne collègue des Républicains. "Peut-être que Valérie Pécresse a des remords. Parce que quand quelle était ministre du Budget (2011-2012, sous Nicolas Sarkozy, ndlr), et qu'elle était confrontée à une crise deux fois moins grave que celle que nous avons eu, elle a fait des choix très différents. Elle a augmenté les impôts en 2012, l'impôt sur le revenu, la TVA, creuser la dette. Tout ça pour quel résultat ? 0 de croissance, la dette creusée et 10% de chômage" , a-t-il taclé.

"Nous, nous n'avons pas augmenté les impôts. Nous avons poursuivi la baisse des impôts pour les Français, taxe d'habitation et impôt sur les sociétés pour les entreprises. Nous avons refusé catégoriquement d'augmenter les impôts des Français. Nous avons réduit les déficits, nous réduisons la dette et surtout, surtout, nous avons 6% de croissance, des perspectives positives, un niveau de chômage revenu à un niveau d'avant-crise. Donc nous avons réussi dans la gestion de la crise, là où elle avait échoué" , a-t-il encore conclu.