Energie : après l'appel d'Emmanuel Macron à la "sobriété", la gauche réclame des actes information fournie par Boursorama avec Media Services 15/07/2022 à 11:01
La gauche pointe le fait que les efforts, pour être efficaces, doivent être faits par les grandes entreprises avant les particuliers.
Des députés de l'alliance de gauche Nupes ont appelé vendredi Emmanuel Macron à "passer des paroles aux actes", après son annonce d'un "plan de sobriété" énergétique pour "consommer moins", lors de l'interview présidentielle du 14-Juillet.
"Oui, il faut de la sobriété, mais il faut passer de la parole aux actes", a critiqué la députée écologiste Sandrine Rousseau sur France 2.
"Ce n'est pas en éteignant les lumières qu'on va changer quoi que ce soit" , a-t-elle estimé, appelant à un changement "radical".
Risque de pénurie
Le député Insoumis Adrien Quatennens a pour sa part rappelé sur BFMTV-RMC que "l'Etat a été condamné deux fois pour inaction climatique" et fustigé un quinquennat précédent "d'irresponsabilité écologique".
"On a un gouvernement qui semble faire mais qui a souvent fait semblant", a pour sa part tranché le socialiste Boris Vallaud dans une interview au quotidien Les Echos.
Face au risque de pénurie lié à la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron avait déclaré jeudi: "On doit rentrer collectivement dans une logique de sobriété", en expliquant qu'il demanderait "aux administrations publiques, aux grands groupes de préparer un plan". "On doit accélérer la réponse" au réchauffement climatique, a-t-il poursuivi.
Concrètement, le chef de l'Etat a préconisé de "faire attention collectivement, le soir aux éclairages quand ils sont inutiles".
"Les efforts individuels ne peuvent pas suffire", a réagi Boris Vallaud.
" C'est d'abord les plus gros qui peuvent commencer à faire ces efforts ", a pour sa part pointé Adrien Quatennens, liant la question du pouvoir d'achat à celle de la transition écologique. "Les 10% les plus riches consomment 20 fois plus que les 10% les plus pauvres", au niveau mondial, a-t-il argué.