Chepko Danil Vitalevich/Shutterstock / Chepko Danil Vitalevich
Les obligations versent des coupons à leurs détenteurs. Ces derniers représentent les intérêts versés en guise de rémunération. Le montant du coupon dépend des caractéristiques de l’obligation. En Bourse, les obligations sont cotées au pied du coupon. Toutefois, tout acheteur doit verser un complément correspondant aux intérêts déjà acquis par le vendeur.
Le coupon est régulièrement versé au détenteur d’une obligation
Le coupon est une somme d’argent versée à intervalles réguliers au porteur d’une obligation. Pour ce dernier, il s’agit de sa rémunération en tant que créancier (une obligation est une dette émise par une entreprise ou un Etat). Ainsi, le coupon est d’une certaine manière l’équivalent du dividende pour les actions . Toutefois, là où le dividende constitue une part des bénéfices, le coupon représente les intérêts versés par l’obligation, lesquels rémunèrent le risque pris par son détenteur.
Le terme coupon remonte à l’époque où les obligations étaient imprimées. De petits coupons détachables de l’ obligation en papier permettaient se faire payer les intérêts dus.
A savoir
Dans certains cas, une obligation ne verse aucun coupon. Les intérêts sont distribués au porteur de l’obligation au moment de son remboursement. On parle alors d’obligation zéro coupon.
Le calcul du coupon en fonction des caractéristiques de l’obligation
Le montant du coupon dépend de plusieurs caractéristiques de l’obligation dont sa valeur nominale, son taux d’intérêt nominal et sa périodicité.
La valeur nominale de l’obligation est sa valeur comptable. Elle sert de référence au calcul des intérêts. Le taux d’intérêt nominal est le taux appliqué à la valeur nominale de l’obligation pour calculer le montant des intérêts. Enfin, la périodicité est la fréquence de paiement des coupons (annuelle, semestrielle, trimestrielle…).
Pour une obligation à taux fixe, le montant du coupon est connu à l’avance. Pour les obligations à taux variables, ce n’est pas le cas. Celui-ci fluctue à chaque versement.
Exemple
Une obligation, d’un nominal de 1.000 €, affiche un taux d’intérêt nominal de 2 % et une périodicité annuelle. Le coupon versé une fois par an s’élève à 20 €.
Une obligation à taux variable, également d’un nominal de 1.000 €, a pour référence un taux de marché qui s’élève à 3,5 %. Le coupon est alors de 35 €. Si le taux baisse ensuite à 1,5 %, le coupon baisse à 15 €.
La cotation se fait au pied du coupon
Une obligation est cotée en pourcentage de sa valeur nominale. Ainsi, si elle s’échange à 85 % de son nominal de 1.000 €, elle cote 850 €. En outre, la cotation de l’obligation se fait au pied du coupon, c’est-à-dire sans le coupon couru.
Le coupon couru représente la part des intérêts déjà acquise par le détenteur de l’obligation. Il se calcule en divisant le nombre de jours écoulés depuis le dernier versement par le nombre de jours requis pour l’obtenir (365 jours dans le cas d’une obligation ayant une périodicité annuelle). Lorsque vous achetez une obligation, vous versez au vendeur le cours de l’obligation et le coupon couru.
A noter
A la Bourse de Paris , le coupon couru est calculé avec un décalage de deux jours ouvrables par rapport à la date de négociation de l’obligation.
Une obligation verse régulièrement des coupons à ses détenteurs. Ces coupons sont calculés en fonction des caractéristiques communiquées lors de l’émission de l’obligation.