Sports d’hiver : faites le point sur vos assurances
information fournie par Boursorama 20/02/2018 à 14:41

attention aux doublons en matière d'assurance lorsqu'on part aux sports d'hiver ( Crédits : Pexels )

De multiples assurances peuvent s’appliquer en cas d’accidents de ski. Si certaines sont essentielles, d’autres se révèlent plus accessoires. Explications.

Les vacances d’hiver sont l’occasion de s’aérer sur les pistes et s’adonner aux joies du ski. Selon les statistiques de l’association des médecins de montagne, plus de 130.000 accidents ont lieu chaque année à cette occasion. Les débutants sur les pistes ont d’ailleurs deux fois plus de risque d’être exposés aux accidents durant leurs quatre premiers jours de pratique. L’entorse du genou et la rupture du ligament croisé représentent plus du quart des accidents constatés sur les pistes. Faire un point sur vos assurances avant le départ peut vous éviter des mauvaises surprises.

Un accident de ski peut vite s’avérer coûteux

Comme le rappelle la Fédération française de l’assurance (FFA), plusieurs contrats peuvent garantir les risques liés aux sports d’hiver : «Contrats santé, assurance habitation, garantie des accidents de la vie, assurance scolaire peuvent intervenir en cas d’accident», souligne la FFA. Vous disposez alors d’un délai de cinq jours ouvrés pour déclarer par courrier recommandé l’accident à votre assureur. «Surtout, prévenez, votre société d’assistance avant d’engager toute dépense», avertit la FFA. Le comparateur d’assurances LesFurets.com a récemment calculé le coût réel d’un accident de ski à partir de cas concrets. Entre le secours par des pisteurs (340 euros), le transport en ambulance (120 euros) et l’opération des ligaments croisés (3.065 euros), l’addition se révèle vite élevée. Si l’on tient compte également des jours de location perdus, du matériel de ski et des différents forfaits,  une faute de carre ayant des effets malencontreux peut vite se monter à 4.255 euros.

Faut-il souscrire une assurance ski ?

Souvent proposées lors de la réservation d’un séjour à la montagne, les assurances ski présentent l’avantage du «tout en un» : elles prennent en charge les premiers secours, le remboursement des frais médicaux et l’hospitalisation. Toutefois, leur coût est élevé (comptez entre 20 et 30 euros par personne et par semaine) et les garanties proposées peuvent faire doublon avec d’autres contrats dont vous êtes titulaire par ailleurs. Le recours à une assurance ski ne s’avère nécessaire que «si vous ne disposez pas de contrats d’assurance multirisques habitation, ni de mutuelle complémentaire, et que vous êtes titulaire d’une carte de paiement classique», précise le site Assurance Banque Epargne Info Service. Des hypothèses qui restent rares en pratique. Mais la lecture des conditions générales de vos contrats ou un coup de téléphone à votre compagnie d’assurances vous aidera à faire le point.

Couvrir sa responsabilité civile en cas d’accident causé à autrui

L’assurance habitation intègre obligatoirement une garantie responsabilité civile vie privée. Elle vous couvre ainsi qui vos proches si vous causez un dommage à autrui. Elle peut s’appliquer dans le cadre d’un séjour à la montagne lors d’un accident avec un autre skieur. De nombreux contrats proposent également un volet assistance qui prendra en charge les frais de secours ou de rapatriement.  Si vous avez souscrit une assurance scolaire, il est fréquent que le contrat propose une garantie qui va au-delà de la seule activité scolaire. A cet égard, vos enfants sont alors couverts durant leurs activités de loisirs et les périodes de vacances au titre des dommages qu’ils pourraient causer à autrui.

Vous vous blessez tout seul à ski

L’hypothèse n’a rien d’anecdotique, l’actualité l’a montré il y a quatre ans avec l’accident de ski du pilote de F1 Michael Schumacher. Une mauvaise chute ou l’absence de responsable identifié peut avoir de graves répercussions. On pense souvent à tort que l’assurance habitation va jouer. Mais si elle couvre les dommages causés à autrui, rare sont les contrats qui garantissent les dommages causés à soi-même. C’est d’ailleurs pour cette raison que les assureurs ont mis au point au début des année 2000 la garantie des accidents de la vie (GAV), un contrat qui vous permet d’être indemnisé ainsi que votre famille en cas de dommages corporels survenus dans le cadre de votre vie privée. D’un coût modique (de l’ordre d’une dizaine d’euros par mois), ces garanties peuvent jouer à l’occasion d’un séjour en montagne.

Les couvertures associées à votre carte bancaire

Les assurances intégrées dans les cartes bancaires peuvent se révéler opportunes. Mais pour qu’elles puissent jouer, il faut que le séjour ait été payé avec la carte en question. Il faut toutefois garder à l’esprit que les cartes standard disposent d’un plafond limité à 11.000 euros et proposent des couvertures assez limitées (frais de secours, transport vers le centre hospitalier le plus proche). Les cartes haut de gamme ( Premier ou Infinite chez Visa ou bien Gold ou Platinum chez MasterCard) proposent un éventail plus complet : elles intègrent une assurance annulation qui vous permettra d’être remboursé d’une partie des frais de séjour engagés. Le bris de matériel et les cours de ski non utilisés peuvent également être pris en charge par les assurances. Autant d’éléments qui rendent la souscription d’une assurance ski inutile si vous disposez déjà d’une carte haut de gamme.

A. L.  (redaction@boursorama.fr)