La pandémie de Covid-19 a bouleversé bon nombre de choses dans le quotidien des Français. Concernant leur épargne, voici les résultats d’un sondage réalisé par Fidelity International avec le cabinet Insight AM.
Une étude sur les attentes des Français
Début juin, Fidelity International a dévoilé les résultats d’une étude réalisée avec le cabinet Insight AM. L’objectif de cette dernière intitulée « Fonds en Euros : quelle place demain dans l’épargne des Français - Regards croisés entre les épargnants et leurs conseillers financiers » ? Évaluer les attentes des Français en matière d’épargne et de conseils financiers. Dans le cadre de cette étude, 1 000 épargnants (disposant d’une épargne d’au moins 10 000 euros) et 400 conseillers en gestion de patrimoine et banquiers privés ont été interrogés. Et la première chose à noter est la suivante : contrairement aux idées reçues selon lesquelles les Français n’ont pas de culture financière, on apprend que près de 60 % des sondés sont bel et bien au courant de l’importante baisse des rendements du Fonds en Euros.
Les Français prêts à réagir
Selon l’étude de Fidelity International et Insight AM, 80 % des épargnants estiment que le rendement du Fonds en Euros est insuffisant. Ce dernier, qui reste le placement le plus prisé des Français, est « un support financier sécurisé sur lequel le souscripteur d’un contrat d’assurance vie peut investir son épargne. Il offre en outre un effet cliquet : chaque année, les intérêts sont définitivement acquis et s’ajoutent au capital garanti ». Un autre support existe : les unités de compte (UC). Les Français interrogés estiment que le Fonds en Euros ne peut pas, à lui tout seul, les aider à atteindre leurs objectifs et à concrétiser leurs projets sur le long-terme. Face à ce constat, la moitié des personnes interrogées se dit prête à réagir en cas de nouvelle baisse des rendements.
Un marché en mutation
Fait intéressant avec cette étude, les épargnants ont été interrogés avant le confinement (du 5 au 11 mars) et à la fin de celui-ci (du 29 avril au 7 mai). On peut d’ailleurs constater que leurs réponses évoluent en même temps que la pandémie. Par exemple, avant le confinement, 48 % des sondés souhaitaient accroître leur niveau de risque via les UC contre 39 % pendant le confinement. Cette étude montre aussi qu’en dépit d’une prise de conscience des épargnants qui se disent prêts à agir, on note que ces derniers sont toujours très attachés à la notion de garantie. Sur l’ensemble des personnes interrogées, 27 % se disent prêtes à ne profiter que d’une garantie nette de frais, et 17 % d’une garantie qu’en cas de détention sur une longue période. « Le marché français de l’épargne est indéniablement entré dans une phase de mutation sans précédent, et nécessite des réponses pour se préparer à un environnement où la recherche de rendement face à l’érosion des solutions établies et garanties devient ardue et perpétuelle », analyse Christophe Gloser, directeur de la distribution européenne de Fidelity International.