Retraite à l'étranger : 4 questions à se poser pour bien la préparer information fournie par Boursorama avec LabSense 10/08/2018 à 12:05
Profiter d'une retraite au soleil est un rêve pour beaucoup. La preuve, l'an passé, plus d'1,2 millions de retraités de France vivaient à l'étranger, soit 9% d'entre eux. Pour que tout se passe pour le mieux et pour éviter les couacs, une bonne préparation est indispensable. Voici 4 questions à se poser pour préparer sa retraite à l'étranger.
Quelle destination pour sa retraite ?
Profiter de sa retraite à l'étranger requiert de bien choisir la destination, le pays. Cela a une incidence sur le coût de la vie sur place en termes d'immobilier, de dépenses alimentaires, de frais divers mais aussi en termes de coût de transport entre la France et son point de chute. Il est moins coûteux de profiter de sa retraite dans un pays du Maghreb par exemple qu'en Californie. Au-delà du simple aspect financier, le choix du pays influe sur la qualité de vie, le climat, la culture locale, la langue. Autant d'aspects qui sont à prendre en compte afin de vivre le mieux possible sur place.
Où domicilier sa résidence principale ?
Changer d'adresse fiscale, en passant de la France à un pays étranger, peut dans bien des cas être intéressant au niveau financier. Mais sur ce point, il convient d'examiner la situation au cas par cas. Certains pays comme le Portugal proposent aux retraités français de bénéficier d'une exonération du paiement de l'impôt sur le revenu durant plusieurs années, ce qui n'est pas forcément le cas dans d'autres pays. Toujours est-il qu'en faisant le choix de changer d'adresse de résidence principale, les pensions de retraite sont allégées de la CSG et de la CRDS.
Comment profiter de la meilleure couverture santé ?
S'assurer de bénéficier de la meilleure couverture santé possible est indispensable pour vivre sa retraite sereinement. Cette question doit être abordée avant de s'installer à l'étranger. Si le pays d'accueil fait partie de l'Union Européenne, il est possible de bénéficier de la couverture santé locale sans démarche particulière. Certains pays hors de la zone euro, comme la Tunisie, le Maroc ou encore la Turquie, ont signé des conventions avec la Sécurité sociale afin que les retraités français vivant dans ces pays de façon permanente puissent être pris en charge intégralement. Mais si tel n'est pas le cas, il est nécessaire de souscrire une assurance spécifique, via notamment la Caisse des Français à l'Étranger (CFE). L'organisme rembourse l'assuré sur les mêmes bases que celles de la Sécurité sociale.
Quelles sont les formalités à accomplir ?
Plusieurs formalités administratives permettent de bien préparer son installation à l'étranger. Il faut en premier lieu prévenir la Caisse nationale d'assurance vieillesse afin de recevoir sa pension de retraite, comme il est également indispensable d'informer la Sécurité sociale de sa situation pour que les remboursements des soins de santé soient bien effectués. Aussi, avertir sa banque est essentiel afin de pouvoir effectuer des virements ou des retraits en espèces et être assuré de bien recevoir sa pension de retraite. Les établissements bancaires français ont conclu de nombreux accords commerciaux avec des banques locales de pays étrangers. Se rapprocher de son conseiller bancaire permet de savoir s'il est préférable d'ouvrir un compte à l'étranger ou à l'inverse de conserver son compte bancaire en France. Enfin, s'adresser à un notaire est une précaution à prendre afin de connaître les éventuelles implications de son régime matrimonial mais aussi dans le but de préparer au mieux sa succession, de connaître les règles locales en la matière.