Rénovation énergétique : vers la fin du crédit d'impôt, un dispositif très critiqué depuis son lancement en 2005

information fournie par Boursorama avec Newsgene 09/08/2019 à 13:12

Rénovation énergétique : vers la fin du crédit d'impôt, un dispositif très critiqué depuis son lancement en 2005

L'aide à la rénovation énergétique va évoluer. Le crédit d'impôt transition énergétique (CITE), qui a manqué sa cible et coûté trop cher, va disparaître en 2021 au profit d'une prime versée aux foyers modestes.

Le crédit d'impôt transition énergétique (CITE) va disparaître à partir du 1er janvier 2021. Il sera remplacé par une prime directe versée aux ménages disposant de revenus modestes et désireux de rénover leur logement. Le bilan du crédit d'impôt, lancé en 2005, est au final celui d'un dispositif particulièrement critiqué pour son coût et pour le profil de ses bénéficiaires.

Le CITE a coûté près de 20 milliards d'euros

Entre 2005 et 2019, il aura en effet coûté 20 milliards d'euros avec des dépenses qui ont navigué chaque année entre 600 millions et 2,8 milliards d'euros, indique Les Echos . Les gouvernements successifs ont tenté de trouver des solutions pour réduire la facture.

En 2017, le double vitrage, qui est une solution bien moins performante que l'isolation quand il s'agit d'économiser de l’énergie, a ainsi été supprimé des aides. Mais le gouvernement a dû céder face aux vendeurs de fenêtres qui ont obtenu le maintien d'une subvention de 100 euros en cas de remplacement d'un simple vitrage.

Un crédit d'impôt qui profitait surtout aux plus aisés

Mais l'un des principaux problèmes du CITE est certainement qu'il a manqué l'une de ses cibles : les foyers les plus modestes. Presque 50% du dispositif a été capté par les 20% de ménages les plus aisés, selon un récent rapport du député Joël Giraud. Les 40% de ménages les plus modestes représentent moins de 10% de la dépense.

C'est pourquoi la nouvelle prime s'adressera avant tout à ces ménages. Le plafond de revenus devrait être fixé 20 470 euros annuels pour un célibataire résident en Ile-de-France et 14 790 euros dans les autres régions, rapporte Les Echos .