L’Investissement social responsable — ISR — permet de concilier placement financier attractif et critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. Le développement durable, le respect des normes internationales et la transition énergétique font partie des différents critères retenus pour sélectionner un portefeuille de valeurs mobilières. Ce qu’il faut savoir.
L’investissement social responsable, un placement financier à part
On assiste en France et ailleurs dans le monde à une montée en puissance de l’investissement social responsable — ISR. L’investissement social responsable consiste à prendre en compte dans la sélection de valeurs mobilières des critères liés à la transition énergétique, au développement durable ou encore au respect des normes environnementales ou sociales. Certains parlent même de mise en application des principes du développement durable à l’investissement. L’ISR est constitué d’actions internationales, d’obligations et autres placements monétaires qui excluent des activités controversées telles que l’armement, l’extraction de charbon, le tabac, les jeux ou encore les paradis fiscaux. À l’inverse, des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont systématiquement pris en compte dans le montage du portefeuille des valeurs mobilières. Avec l’ISR, les sociétés et les compagnies spécialisées en gestion de placements financiers visent à faire coïncider d’un côté rendement élevé et de l’autre impact social et environnemental bénéfique. Et ce en apportant des financements aux entreprises engagées dans le développement durable.
Les différentes formes d’ISR
Lorsque le client d’une société ou d’un groupe spécialisé en gestion d’actifs cherche à donner du sens à ses placements via l’ISR, cela peut se faire de différentes façons. La plus courante consiste à exclure systématiquement les portefeuilles d’entreprises qui ne respectent pas les conventions internationales. On parle alors « d’exclusion normative ». Il est également possible de pratiquer « l’exclusion sectorielle ». Dans ce cas sont exclues les entreprises spécialisées sur des secteurs tels que le charbon, le tabac ou encore l’armement. Deuxième possibilité : investir dans des entreprises en raison de leurs bonnes pratiques environnementales, sociales et de gouvernance. Enfin, il est possible d’opter pour une approche dite « thématique ». Le but est de sélectionner uniquement les entreprises spécialisées dans le développement durable et la transition énergétique. L’ISR permet ainsi de donner du sens à un placement financier sans rechigner sur sa performance. Les sociétés qui se sont spécialisées sur le créneau visent en effet un double objectif : générer une forte rentabilité annuelle et favoriser les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance. L’une d’entre elles a même été récemment distinguée en raison du niveau élevé de performance de ses placements. Grâce à l’ISR, les particuliers souhaitant investir une partie de leur épargne sur des actions internationales et des obligations peuvent conjuguer performance et éthique, respect de l’environnement, enjeux climatiques et rentabilité. Ils peuvent compter pour cela sur la connaissance et le savoir-faire des acteurs du secteur qui passent au crible plusieurs centaines de critères extrafinanciers pour sélectionner les placements les plus vertueux.L’ISR est un excellent moyen de faire coïncider des préoccupations d’ordre environnementales, sociales et climatiques avec performance financière attractive.