« Mon espace santé » : le dossier médical numérique fait son grand retour
information fournie par Boursorama avec Newsgene 01/02/2022 à 13:55

Tous les Français, même les enfants, disposeront d'un accès à cet espace numérique d'ici l'été 2022. (illustration) (DarkoStojanovic / Pixabay)

Le nouvel outil de santé numérique, Mon espace santé, sera officiellement lancé par le gouvernement jeudi 3 février. Il offrira à chaque Français un espace de centralisation de toutes ses données et documents de santé, ainsi qu'une messagerie pour échanger avec ses soignants un agenda pour gérer ses rendez-vous médicaux.

Le gouvernement lancera officiellement jeudi 3 février Mon espace santé, un nouveau service public numérique intégrant le dossier médical informatisé qui sera créé automatiquement pour chaque assuré. Le ministre de la Santé Olivier Véran a qualifié cet outil de « nouvelle révolution » du système de santé, comparable au déploiement de la carte Vitale.

De nombreux services et outils de santé

Opérationnel depuis le 1er janvier, ce service public est disponible sous la forme d'un site Web, en attendant l'appli pour smartphones. Il doit permettre aux Français « de stocker et d'accéder à leurs données de santé en toute confiance et en toute sécurité » , selon le ministère. Tous les documents médicaux y seront enregistrés (ordonnances, comptes rendus d'hospitalisation, résultats d'analyses…).

Chacun disposera d'une messagerie sécurisée pour échanger avec ses professionnels de santé et d'un agenda pour gérer ses rendez-vous médicaux. Ces services de base seront complétés par un « catalogue » d'applications référencées par les pouvoirs publics, par exemple pour le suivi de maladies chroniques, la téléconsultation ou la prévention.

La nécessité d' « actions volontaristes »

D'ici l'été 2022, tous les Français (dont les enfants) disposeront d'un espace sur le nouveau site, à moins de faire la démarche de le refuser. Il faudra utiliser un code reçu par mail ou par courrier, valable six semaines. Passé ce délai, il sera toujours possible de clôturer son espace santé mais les données resteront archivées dix ans par l'Assurance maladie.

Cette logique d' « opt-out » tranche avec les précédentes moutures de l'outil, basées (en vain) sur l'adhésion volontaire. Après 15 ans de ratés et de relances à répétition, « il fallait quelques actions volontaristes » , a indiqué le président de France Assos Santé, Gérard Raymond, partisan de cette « forme de responsabilisation des citoyens » .