Loir-et-Cher : il détruit des barrages de castors au tractopelle sur son terrain et écope d'une amende

information fournie par Boursorama avec Newsgene 18/02/2021 à 16:08

Le prévenu avait déjà détruit plusieurs barrages sur le ruisseau de sa propriété en 2018. (illustration) (SteveRaubenstine / Pixabay)

Un retraité vivant à Maray (Loir-et-Cher) a été condamné à payer une amende pour avoir détruit à la tractopelle plusieurs barrages de castors d'Europe sur son terrain. L'espèce étant protégée, il est interdit d'attaquer ces animaux ou leur habitat. Le prévenu avait déjà détruit des barrages en 2018, n'écopant alors que d'un rappel à la loi.

S'attaquer à certaines espèces protégées en France peut coûter cher. Un homme de 74 ans a été condamné le 10 février dernier par le tribunal correctionnel de Blois pour avoir détruit plusieurs barrages construits par des castors sur sa propriété, située à Maray (Loir-et-Cher), rapporte La Nouvelle République .

Des barrages déjà détruits en 2018

L'agriculteur à la retraite a installé une plantation de peupliers sur son terrain, traversé par un ruisseau. Or des castors d'Europe ont investi le cours d'eau et causent de nombreux dégâts dans la plantation, rongeant des arbres et construisant des barrages qui provoquent des débordements du ruisseau.

En 2018, le septuagénaire avait déjà détruit plusieurs barrages. La justice l'avait alors simplement rappelé à l'ordre. Le castor d'Europe étant une espèce protégée, la loi interdit de s'attaquer à ces animaux ou d'endommager leur habitat. Inquiets qu'il recommence, des agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) s'étaient ensuite mis à surveiller le terrain.

Une association se porte partie civile

Bien leur en a pris : le prévenu a à nouveau cassé trois barrages avec sa tractopelle en juillet 2019. Jugé le 13 janvier dernier, il a expliqué être excédé, les castors ayant causé 25 000 € de dommages sur sa plantation. « Vous devriez voir les dégâts que ça cause ! » , a-t-il déclaré face aux juges.

Il a finalement été condamné à 600 € d'amende dont 300 € avec sursis. Le retraité devra en outre verser 500 € au titre du préjudice moral à l'association Loir-et-Cher Nature, qui s'était portée partie civile au procès. Cette dernière est à l'origine de la réintroduction des castors d'Europe dans la région.