« Logements bouilloires » : les locataires pourront-ils bientôt forcer leur propriétaire à installer des ventilateurs ? information fournie par Boursorama avec Newsgene 26/06/2025 à 12:21
Après les passoires thermiques, les « logements bouilloires » . Cette expression désigne ces habitations où la température intérieure devient étouffante lorsque le mercure grimpe à l’extérieur. Les logements mal isolés, notamment sous les toits, sont particulièrement concernés. Une proposition de loi dite « Zéro Logement Bouilloire », soutenue par sept groupes politiques différents, entend lutter contre ce phénomène. Elle sera déposée prochainement à l’Assemblée nationale, a annoncé ce mercredi 25 juin la Fondation pour le logement à Franceinfo .
Un tiers des logements concernés
« Depuis trois ans, la Fondation alerte sur les logements qui deviennent inhabitables plusieurs semaines par an à cause des fortes chaleurs » , rappelle la Fondation dans un communiqué . Le constat est alarmant : durant l’été 2024, 42 % des Français ont souffert de la chaleur dans leur logement, et un logement sur trois est aujourd’hui considéré comme une « bouilloire » .
Pour y remédier, plusieurs mesures concrètes sont proposées. Les locataires pourraient, par exemple, exiger de leur bailleur l’installation de protections solaires extérieures (volets, stores etc.) et de brasseurs d’air (ventilateur au plafond par exemple), détaille Capital . Autre proposition forte : interdire les coupures d’électricité tout au long de l’année, afin de garantir à chacun la possibilité d’utiliser un ventilateur en cas de fortes chaleurs.
La note « confort d’été » du DPE sur les annonces immobilières ?
Le texte prévoit également d’imposer la mention de la note « confort d’été » du DPE (diagnostic de performance énergétique) sur toutes les annonces immobilières. Un calendrier de rénovation des logements « bouilloires » mis en location serait aussi fixé à partir de 2030. Les députés souhaitent par ailleurs faciliter l’installation de protections solaires en modifiant les règles de vote en copropriété et en assouplissant les contraintes liées aux Architectes des bâtiments de France (ABF).
La Fondation appelle à un engagement fort de l’État. Elle estime qu’un milliard d’euros supplémentaires par an, alloué aux aides publiques pour les aménagements liés au confort d’été, permettrait d’équiper l’ensemble des logements de protections solaires et de brasseurs d’air d’ici 2040.