Logement : les bailleurs contraints de baisser les loyers dans les grandes villes françaises information fournie par Boursorama avec Newsgene 12/05/2021 à 16:57
Les touristes et les étudiants ayant quitté les grandes villes, les propriétaires de locations courte durée cherchent des baux longs. Dans ce contexte d’offres multipliées, les prix des locations dans certaines villes sont à la baisse et la vacance des biens augmente.
La crise sanitaire modifie le marché locatif et ce sont les locataires qui en profitent. Ils ont ainsi davantage de choix pour se loger. En mars 2021, 79 % d’annonces supplémentaires pour des appartements loués vides et 129 % concernant des meublés sont apparues sur le site SeLoger . Le marché locatif étant plus détendu, les futurs locataires peuvent ainsi bénéficier de baisses de loyer. C'est le cas à Paris, Lille ou Nice, où les prix ont légèrement chuté au premier trimestre 2021, rapporte Le Monde .
Touristes et étudiants désertent les métropoles
En un an, le nombre d’annonces de locations a triplé à Nice, Annecy, Rennes, Toulouse, et a même quintuplé à Bordeaux. La raison ? Les touristes et les étudiants ont déserté les grandes métropoles françaises. L'emprise de la location de courte durée type Airbnb n'est plus la même. A Paris, « sur le seul site SeLoger, on trouve, aujourd’hui, 10 000 offres de biens meublés à louer contre 5 000 habituellement et nos propriétaires, jusqu’ici habitués à trouver un locataire dans les huit jours, mettent plusieurs semaines ou mois et doivent réduire leurs prétentions financières » précise au Monde Stanislas Coûteaux, fondateur et dirigeant de Book-A-Flat, qui gère 3 000 appartements meublés plutôt haut de gamme.
Des logements qui ne trouvent pas preneurs
Problème pour les propriétaires qui proposaient auparavant leurs biens en location courte durée : les locataires ne se bousculent pas. Un studio du Ve arrondissement de Paris, proposé en novembre 2020, n'est toujours pas occupé. Le propriétaire a dû concéder une baisse du loyer qui est passé de 1 500 à 1 400 puis 1 300 euros précise Le Monde . Un autre bien, près du Trocadéro, a été occupé deux mois après la diffusion de l'annonce par un locataire qui a profité d'une baisse de loyer de 6 %.
Cette situation embarrassante pour les propriétaires est donc profitable aux locataires. Autre avantage, les bailleurs d'appartements vides s’alignent sur les bailleurs de biens meublés. Ils améliorent leurs logements en effectuant des travaux et prennent soin de bien présenter celui-ci sur l'annonce.