Les fermes urbaines se développent
information fournie par Boursorama avec LabSense 17/08/2021 à 08:30

Alors qu’aujourd’hui, environ 60% de l'humanité se concentre dans les zones urbaines, et que cette proportion devrait atteindre 80% en 2050, le béton occupe, au niveau planétaire, un espace de plus en plus considérable, au détriment des espaces cultivables. Pourtant, les populations aspirent autant à reverdir leurs villes qu’à mieux se nourrir… C’est tout l’enjeu des fermes urbaines, ces exploitations agricoles plus responsables, qui fleurissent au sein des villes.

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Nature Urbaine, la ferme parisienne la plus grande d’Europe

Au printemps 2020, en pleine pandémie, la plus grande ferme urbaine en toiture d’Europe ouvrait ses portes en plein cœur de Paris. Elle déployait alors ses 14 000 m2 sur le toit du parc des expositions de la porte de Versailles, dans le quinzième arrondissement. Les parisiens, depuis, viennent y remplir leurs paniers de tomates, concombres, fraises, et autres plantes aromatiques… Ils peuvent aussi s’installer au restaurant Le Perchoir, situé sur place, qui, en toute logique – circuit court oblige - se fournit en fruits et légume dans les jardins de Nature Urbaine ! Des ateliers de découvertes, des visites pédagogiques, des expositions et des formations autour de l'agriculture urbaine y sont également proposés. Et pour les parisiens qui ont la main verte, Nature Urbaine met aussi à disposition 135 parcelles de 1m2 à la location pour l’année. Les locataires viennent cultiver par eux même, ou apprendre à le faire, aux côtés de jardiniers professionnels. Ils partagent ainsi leur savoir-faire, les ressources, le matériel, et surtout, leur amour de la nature.

Aux 4 coins du globe, des projets plus futuristes les uns que les autres…

Brooklyn Grange… En plein New York, le toit d'un bâtiment du quartier de Brooklyn héberge une ferme de 5 000 m². Un peu plus loin, dans le quartier ouest de Manhattan, le High Line Park est un espace urbain, construit sur un chemin de fer abandonné, où les bobos newyorkais viennent flâner, courir et jardiner. Au Japon, Shigeharu Shimamura, un scientifique produit en pleine ville 10 000 laitues chaque jour grâce à des cultures intérieures dont la croissance est assurée par des milliers d’ampoules LED à très faible consommation, capables d’imiter la lumière naturelle, de jour comme de nuit. A Singapour, les « supertrees » sont des arbres géants, qui, munis de panneaux photovoltaïque, permettent d’utiliser de l’énergie accumulée, pour éclairer le soir le Jardin de la Baie, mais aussi de l’irriguer grâce à un système de récupération des eaux de pluie. A Cozumel, au Mexique, l’hôtel Reine Rouge, qui se fond dans la nature exubérante, possède une toiture végétale, muni d’une immense piscine ainsi qu’une multitude de petits bassins naturels. A Hong Kong, l’un des endroits qui cumule une densité de population et un prix au m2 parmi les plus importants au monde, de plus en plus de fermes voient le jour en haut des gratte-ciels. Ce sont des artistes, des architectes et des fermiers qui gèrent ces projets permettant de réduire les émissions de CO2, et encourageant la production locale en plein centre de la mégapole.