Le point sur la finance solidaire
information fournie par Boursorama avec LabSense 13/12/2022 à 08:30

"Fiers de ce que fait notre argent pour la société !" ... Ce slogan de campagne de « La semaine de la finance solidaire », qui s'est tenue du 7 au 14 novembre derniers, reflète parfaitement l'état d'esprit de ces investisseurs qui sont de plus en plus nombreux à placer leur argent dans des projets sociaux. C'est ce que l'on appelle la finance solidaire. En 2021, elle représentait un encours de 24,5 Mds €. Une manne qui reste encore bien inférieure à ce que pèse la finance « spéculative », mais dont la croissance exponentielle - + 26 % entre 2020 et 2021 - est un signe des temps plutôt encourageant.

Le point sur la finance solidaire - iStock-Andrii Yalanskyi

La finance solidaire, comment ça marche ?

La finance dite traditionnelle, est purement spéculative : son objectif est entièrement tourné vers le profit. De ce fait, la destination des fonds placés ne présente, en termes d'intérêt, que le rendement qu'elle promet. Si dans l'expression « finance solidaire », la présence du mot « finance » rappelle qu'on parle d'argent, ce n'est pourtant plus l'Alpha et l'Oméga du placement... L'idée est de conjuguer le financement de l'économie avec le développement social. Pour ce faire, les épargnants peuvent, par exemple, décider de placer leurs fonds dans l'économie sociale et solidaire. Pour rappel, l'ESS est composée de coopératives, de mutuelles, d'associations, ou encore de syndicats ou fondations, dont l'activité économique se double d'une utilité sociale et / ou environnementale. Pour autant, investir dans l'ESS n'est pas le seul moyen de s'assurer une utilisation éthique de ses fonds. Il existe différents labels offrant cette garantie. Les principaux sont : Fair (Financer, accompagner, impacter et rassembler, ex Finansol), un label justement dédié à l'économie sociale et solidaire ; Greenfin, un label créé par le ministère de la Transition écologique, qui garantit la qualité verte des fonds d'investissement et exclut ceux dédiés aux entreprises opérant dans le secteur nucléaire et les énergies fossiles ; Relance, qui – comme son nom l'indique – consacre ses supports d'investissement, à des entreprises françaises ayant besoin d'être relancées ; ISR, qui assure le respect d'une méthode de sélection d'investissements responsables, grâce à des certificateurs indépendants (Afnor Certification et EY France).

La finance solidaire, en quelques chiffres

Selon une étude menée par France Active - le leader en France du financement solidaire - en partenariat avec l'institut OpinionWay, et publiée le 3 novembre dernier, près d'un Français sur deux souhaite confier son épargne à des fonds solidaires. Ceci explique certainement la forte croissance (+ 26 % entre 2020 et 2021) de l'épargne solidaire. D'après les chiffres fournis par Fair, l'épargne solidaire représentait en 2021 un encours total de 24,5 Mds d'euros. 5,3 millions d'euros étaient souscrits par des particuliers et des investisseurs institutionnels sur la seule années 2021 et étaient ainsi répartis : 57, 5% pour l'épargne salariale, auprès d'un fonds solidaire ; 38,8% étaient confiés à des organismes agréés (banques et assurances) en vue d'être placés dans des OPC (Organismes de placements collectifs) solidaires ; Un peu moins de 4% représentaient des souscriptions directes au capital d'une entreprise de l'ESS.