Le plafond et la durée du microcrédit augmentés
information fournie par Boursorama avec LabSense 23/03/2022 à 07:30

Le microcrédit, dispositif de prêt destiné aux budgets modestes pour financer un projet visant à favoriser l'insertion, améliore ses conditions d'accès en augmentant son plafond et en allongeant sa durée de remboursement.

Le plafond et la durée du microcrédit augmentés / iStock-Mindful Media

Un parcours de demande qui sort des circuits bancaires

Mis en place en 2005, le microcrédit personnel, ou microcrédit social, permet de financer un projet, même si vous ne pouvez pas accéder au système bancaire traditionnel en raison de vos faibles revenus ou de la fragilité de votre situation. Suite à un décret publié le 6 février 2022, le montant de ce coup de pouce est porté à 8 000 € (contre 5 000 € auparavant) et la durée de remboursement passe à 7 ans (au lieu de 5 ans), pour un montant minimum de 300 € et une durée minimale de 6 mois. Ce type de prêt n'exige ni caution ni frais de dossiers, et le taux d'intérêt fixe est compris entre 1,5 et 4 %. Pour déposer une demande, les emprunteurs doivent s'adresser non pas à une banque, mais à un réseau d'accompagnement social incluant notamment les CCAS, les missions locales, les maisons pour l'emploi, ainsi que les associations de solidarité (Croix-Rouge, Secours Catholique, Emmaüs...). L'organisme sera chargé d'étudier la faisabilité du projet et d'aider le demandeur à constituer son dossier. Celui-ci sera ensuite présenté à une banque agréée par le Fonds de cohésion sociale (Caisse d'Épargne, Crédit coopératif, Crédit Mutuel) ou à une association à but non lucratif telle que l'ADIE (Association pour le droit à l'initiative économique), qui seront chargés de statuer sur la demande.

Le microcrédit, aide à l'insertion ou à l'installation

Le dispositif du microcrédit social a pour vocation de permettre au demandeur de financer des frais personnels ou professionnels exceptionnels, afin de l'aider à sortir d'une situation de précarité et de favoriser son insertion. Les dépenses finançables par ce prêt personnel sont multiples : achat ou réparation d'un véhicule, accès à une formation, financement du permis de conduire, achat d'un véhicule, d'un ordinateur ou d'un appareil électroménager, soins de santé. Par contre, le microcrédit exclut le remboursement de dettes ou l'aide à la trésorerie pour le règlement des charges courantes. Le microcrédit professionnel permet, quant à lui, de financer des projets de création, de reprise ou de développement d'entreprises de moins de trois salariés. Les conditions d'octroi restent inchangées pour cette aide, qui permet à l'emprunteur potentiel, quel que soit son secteur d'activité et son statut (microentreprise ou autre), d'emprunter maximum 12 000 €, remboursable en 5 ans, avec un taux d'intérêt au moins égal à 5 %. Pour obtenir un microcrédit professionnel, le demandeur doit présenter un réel projet de création ou de reprise, et remplir un certain nombre de conditions : entreprise en cours de création ou existant depuis moins de cinq ans, refus préalable d'un crédit bancaire, financement inférieur à 10 000 €, garant à hauteur de 50 % du montant. La demande est à formuler auprès d'organismes habilités, tels que l'ADIE, certains réseaux bancaires agréés, des réseaux d'accompagnement (comme France Initiative) ou les chambres de commerce.