La performance des SCPI en 2014 n'a jamais été aussi intéressante au regard des taux

information fournie par Primaliance 24/03/2015 à 00:00

2014 a été l'apothéose. La performance des SCPI a été d'autant plus intéressante qu'elle s'est réalisée dans une période où la rémunération obligataire est … quasi-inexistante. Depuis plus de 20 ans, l'écart n'a jamais été aussi grand puisque le TEC 10 ressort à 0,86 % contre un taux de distribution des SCPI de 5,08 %.

La performance d'une SCPI s'apprécie avant tout par son taux de distribution. A cet indicateur, il faut aussi parfois y intégrer l'évolution du prix de la part. Qu'en est-il pour 2014 ?

La tendance globale est à la baisse même si, finalement le recul demeure limité…. . A l'exception des commerces qui ont progressé (5,13 % vs 5,11% en 2013), les 3 autres sous-segments de l'immobilier d'entreprises, bureaux, véhicules spécialisés et diversifiés ont eux marqué le pas. Ils sont en hausse respective de 5,05 %, 5,39 % et 5,34 % soit un niveau sensiblement moindre qu'en 2013 (5,13 %, 5,46 %, 5,48 %). Malgré tout, la performance de l'immobilier d'entreprise conserve son attractivité en affichant un taux de distribution de 5,08 % (5,15 % en 2013).

Le prix moyen de la part suit des évolutions contrastées. Celui des bureaux et commerces a vu prix le prix des part progresser de 0,48 % et de 0,65 % en moyenne tandis que celui des produits spécialisés et diversifiés chutent globalement de -1,18 % et de -1,12 %. Pour l'ensemble de la catégorie entreprise, la variation demeure néanmoins en territoire positif avec une hausse de prix moyenne de +0,54 %.

En terme de revenu distribué, là encore il existe de grandes disparités selon la catégorie. Le dividende moyen des SCPI diversifiées et les bureaux a suivi une pente baissière soit respectivement -1,72 % et -1,26 %. Davantage résistants, les commerces ont amélioré leur revenu (+1,66 %). Même tendance pour les véhicules spécialisés où le revenu distribué a progressé en moyenne de 0,99 %. Au total, le revenu distribué de l'ensemble des SCPI d'entreprises a baissé en de -0,81 % en 2014 alors que fin 2013 il avait monté de 0,27 %.

La performance des SCPI doit être mise en perspective avec un environnement où la rémunération obligataire est... quasi-inexistante. Mieux, l'écart entre le TEC 10 (Taux de l'Echéance Constante à 10 ans) et le TDM n'a jamais été aussi élevé. Autrement dit, 2014 a été une période plus que positive à l'investissement dans des SCPI. Détails. AU début des années 90, le rendement du TEC 10 était supérieur d'environ 2 points à celui des SCPI. Puis, la donne se bouleverse à compter de 1007. Les SCPI mènent la danse en offrant un TDM plus avantageux que le TEC 10. A cet égard, 2014 aura été l'apothéose. L'écart entre les 2 indicateurs s'est creusé à l'avantage des SCPI. Précisément, le TEC 10 ressort à 0,86 % contre un TDM de 5,08 %. Presque 4 points de différence quand celle-ci n'était que de 2,6 points et de 3,2 points en 2013 ou 2012.

S'ensuit l'inévitable comparaison de la performance des SCPI avec celles d'autres placements. A moyen terme (5 ans) et pour une inflation de 1,2 %, les SCPI affichent un Taux de rendement interne (TRI) de 5,7 %. C'est mieux que le Livret A (1,7%), l'or (3,6%), les sicav monétaires (0,4%) ou obligataires (5,1 %). En revanche, les actions françaises se sont mieux comportées (+6,9%) et dans leur sillage les foncières cotées (+11,7%).

Sur un horizon plus lointain, l'immobilier montre non seulement sa résistance mais aussi la régularité de sa performance. Les foncières cotées s'adjugent 10,9 % et 13,2 % tandis que le taux de rendement interne des SCPI atteint 8,2 % et 9,9 % sur 10 et 15 ans. Le tout couronné d'une inflation tournant autour de 1,4 % et 1, 6 %. Plus volatile, l'or se distingue sur 5 ans (+11,2%). En revanche, il cède du terrain à 15 ans (+7,9 %). Loin derrière ce sont dans l'ordre, les actions françaises (+5, %, +1,6%), les sicav obligataires (+4 ,2 %, +4,4%), le livret A (+2,2 %, +2,4%).