La hausse des tarifs bancaires contenue information fournie par Boursorama avec LabSense 18/10/2022 à 06:30
À l'issue d'une réunion avec les responsables du secteur bancaire français qui s’est tenue mi-septembre, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a affirmé que les participants étaient arrivés à un accord. Les responsables du secteur bancaire ont approuvé le plafonnement des tarifs des banques. Ceux-ci n’augmenteront pas de plus de 2 % sur l’année 2023.
Une hausse plafonnée à 2 %
L’augmentation des tarifs bancaires sera donc limitée à 2 % en 2023. C’est ce qu’ont indiqué conjointement les professionnels du secteur bancaire et le ministre de l'Économie, le 13 septembre dernier. À l’issue d’une réunion commune, Bruno Le Maire a ainsi déclaré que « toutes les banques [avaient] pris l'engagement de ne pas augmenter leurs tarifs bancaires de plus de 2% sur l'année 2023 ». « Il y a eu un bouclier énergétique, nous mettons en place un bouclier sur les frais bancaires », a-t-il ajouté. Ce nouveau bouclier fait partie des différents moyens mis en place ces derniers mois par l’exécutif pour contrer l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat des ménages les plus fragiles. Bien que la hausse des tarifs bancaires soit inférieure à l’inflation – repassée sous la barre des 6 % en août sur un an – elle se trouve parmi les augmentations les plus significatives depuis 2017, selon une étude du comparateur de prix Panorabanques.
Contribuer à la solidarité nationale
Si chaque banque a indiqué qu’elle annoncerait ses nouveaux tarifs en temps voulu, Bercy semble avoir atteint son objectif. Le gouvernement entendait en effet pousser le secteur bancaire, dont les profits ont atteint des records en 2021 - (BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale, BPCE et le groupe Crédit Mutuel ont généré plus de 30 milliards d'euros de bénéfices) – à contribuer à l’effort de solidarité nationale en injectant un peu de pouvoir d’achat dans les ménages français.
Une augmentation de 1,5 % en 2022
L’engagement des banques à limiter la hausse de leurs tarifs est présenté par le gouvernement comme une nouvelle mesure mise en place dans l’urgence pour limiter l’impact de l’inflation sur le budget des ménages. Or, la limitation est fixée à 2 % pour 2023. Selon l’étude de Panorabanques, même si l’augmentation était plus importante en 2022 que sur les deux dernières années, elle n’était pourtant que de 1,5 %. Dans ce contexte, le plafonnement des frais bancaires proposé pour 2023 ressemble plus à un engagement symbolique qu’à une véritable révolution.