Investir en bord de mer : opportunité rentable ou risque à éviter ? information fournie par Boursorama avec LabSense 05/05/2025 à 08:30
Changement climatique, quels impacts pour les résidences en bord de mer ?
Les phénomènes naturels liés au changement climatique, mettant en danger les habitations situées en bord de mer, sont divers. Tout d’abord, il y a la montée du niveau de la mer qui est le résultat de processus naturels, amplifiés par l'accélération du réchauffement climatique. Ainsi, la dilatation thermique des océans (l'eau en se réchauffant, occupe de plus en plus de volume), et la fonte des glaciers qui s’accélère sous l'effet des températures élevées, génèrent une montée des eaux qui soumet les biens situés en bord de mer à des risques d’inondation croissants. De même le phénomène d’érosion côtière (perte progressive de sédiments le long des littoraux), s’il n’est pas nouveau, s’amplifie aussi très largement, entraînant un recul du trait de côte et menaçant les bâtis de s’effondrer en même temps que le sol qui les supporte.
Investir en dépit de ces risques reste-t-il un bon plan ?
Paradoxalement, le bord de mer et la qualité de vie qui l’accompagne (beauté des paysages, qualité de l’air, proximité des plaisirs marins…) continuent à susciter l’engouement, ce qui confère à ce type de bien une forte valeur, à la fois marchande, et locative. Si la première pourrait diminuer dans les années à venir, la seconde est encore bien d’actualité, garantissant aux propriétaires de ces biens des revenus saisonniers qui restent pour l’heure solides. Par ailleurs, voir sa maison en bord de mer s’effondrer ou être régulièrement inondée n’est pas une fatalité ! En effet, les solutions visant à protéger les biens des conditions climatiques extrêmes progressent. Des matériaux de plus en plus résistants réduisent les risques de dommages en cas de tempêtes et / ou inondations, des systèmes de gestion des eaux pluviales permettent de réduire les dégâts … Les collectivités locales quant à elles, tentent aussi de minimiser les risques côtiers. Elles restreignent les permis de construire, mais pas que ! Elles s’efforcent aussi de mieux protéger le littoral et les bâtisses qui y sont implantées, avec des infrastructures de plus en plus performantes (digues, systèmes de drainage, etc.). Si ces efforts pour être plus résilient face aux changements climatiques payent, ils pourraient redonner de l’espoir aux propriétaires actuels et futurs, avec des biens dont la pérennité et la valorisation s’accroissent au lieu de se réduire. L’essentiel, est, bien sûr, d’opter pour les zones géographiques les plus en pointe sur ces sujets, à l’instar, par exemple, de la Bretagne qui investit dans des restaurations des dunes et des marais, pour renforcer la résistance de ses côtes.