Immobilier : quelles sont les villes qui comptent le plus de passoires thermiques ? information fournie par Boursorama avec Newsgene 20/06/2022 à 14:38
On trouve davantage de passoires thermiques en Ile-de-France et dans les Alpes selon une étude d'Hello Watt. D'après les résultats de cette dernière, les hauts revenus ne conditionnent pas forcément un logement bien isolé et l'âge du bâtiment n'est pas toujours déterminant.
En termes de passoires thermiques, il existe des inégalités sur le territoire. C'est à Paris qu'on en trouverait le plus selon une étude d'Hello Watt relayée par Le Parisien . Pour établir son classement, le spécialiste de la rénovation a combiné des données fournies par l’Agence de transition écologique (Ademe) et l’Insee.
Toute l'Ile-de-France touchée
Ainsi, dans la capitale, c'est près du quart du parc immobilier (24 %, soit 330 000 logements) qui est diagnostiqué F ou G au niveau de la performance énergétique. Un logement classé F, consomme entre 330 et 420 kilowattheures (KWh) d’énergie par m2 et/ou émet entre 70 et 100 kg de CO2 par an. Cela signifie qu'il y a fait chaud l'été, car la chaleur s'introduit dans l'appartement mais qu'il faut aussi consommer plus de gaz ou d’électricité en hiver pour le chauffer.
Toute l'Ile-de-France est concernée par le phénomène. « Des villes comme Saint-Denis, Argenteuil ou Montreuil affichent elles aussi de mauvais résultats » , détaille Sylvain Le Falher, cofondateur d’Hello Watt. Boulogne-Billancourt ou Versailles, à l'ouest, ne sont pas mieux loties. Sur l’ensemble du territoire, un tiers du parc immobilier serait concerné. En province, Dijon et Annecy font figure de mauvaises élèves, tout comme trois départements montagneux : les Hautes-Alpes, la Savoie ou encore Haute-Savoie.
L'année de construction, un critère pas si déterminant
« Notre étude tord le cou à certaines idées reçues. Qui dit hauts revenus ne dit pas forcément logement neuf ou bien isolé. La preuve, 58 % des passoires thermiques sont occupées par des foyers intermédiaires ou aisés » , analyse Sylvain Le Falher. La période de construction du bâtiment est un critère important. Il faut attendre 1974 pour avoir la première décision de réglementation thermique. Dans la capitale, on ne compte que 22 % de logements construits après les années 1960.
Mais ce critère n'explique pas tout. A Montpellier, où l'on compte moins de 35 % des logements construits avant 1970, la ville est la sixième mieux classée avec 7,2 % de passoires thermiques. A Toulon, où ce sont plus de 66 % des logements qui datent d’avant 1970, on ne compte que 7,5 % de passoires thermiques.