Immobilier : près de 50 % de ventes en moins en 2023, le marché du neuf dégringole à Toulouse
information fournie par Boursorama avec Newsgene 02/02/2024 à 14:57

2 515 ventes de logements neufs ont été recensées en 2023, contre près de 4 750 l’année précédente. (Illustration) (Gaspartacus / Pixabay)

Le marché immobilier de l’agglomération de Toulouse (Haute-Garonne) a connu une crise historique en 2023. Les ventes ont quasiment diminué de moitié, tandis que les prix continuent d’augmenter. Les perspectives pour 2024 ne sont guère plus réjouissantes.

En France, le marché immobilier du neuf peine à retrouver des couleurs. Dans son bilan annuel, l’Observer de l’immobilier toulousain (Haute-Garonne) n’a pas hésité à qualifier l’année 2023 comme une « crise historique et profonde de la promotion immobilière » . Comme le rapporte Actu Toulouse , ce vendredi 2 février 2024, cela faisait déjà plusieurs mois que cet observatoire spécialisé, qui se base sur les informations données par les professionnels de l’immobilier (promoteurs, bailleurs, aménageurs, lotisseurs), tirait la sonnette d’alarme.

Hausse du taux de désistement

Les chiffres du bilan démontrent l’ampleur de la crise. Seuls 2 936 logements ont été mis en vente en 2023 au sein de l’agglomération de Toulouse, ce qui représente une chute de 48 % par rapport à 2022 et de 43 % par rapport à 2021. Les ventes nettes suivent la même trajectoire préoccupante. L’observatoire en a enregistré 2 515 cette année, contre environ 4 750 l’année précédente. À l’inverse, le taux de désistement progresse (il concernait 29 % des ventes en 2023, contre 21 % en 2022), tout comme les prix (hausse de 4 % en moyenne par rapport à 2022, à 4 547 euros/m²).

« L'année 2023 est historiquement marquée par une crise de l’offre et de la demande qui ne parvient plus à s’exprimer dans ce contexte et met à mal l’équilibre financier des programmes et des promoteurs » , résume Laëtitia Vidal, présidente de l’Observer de l’immobilier toulousain. Cette crise est notamment due à la hausse des taux d’intérêt, qui empêche les ménages d’emprunter à leur guise, mais aussi aux investisseurs qui désertent le marché. Selon l’observatoire, la situation ne devrait pas s’arranger en 2024, « aucun curseur n’ayant véritablement changé pour sortir de cette crise historique du logement » .