Immobilier : les départements les plus prisés par les acheteurs étrangers information fournie par Boursorama avec Newsgene 23/12/2020 à 15:11
Une récente étude réalisée par des notaires s'est intéressée aux spécificités des acquisitions immobilières réalisées en France par des acheteurs résidant dans un autre pays. Pandémie de Covid-19 oblige, leur proportion est de plus en plus basse. Les biens situés dans des zones rurales sont plébiscités par les étrangers, dont le budget moyen est inférieur à celui des Français.
La crise sanitaire et économique liée au coronavirus impacte fortement le marché de l'immobilier, et notamment les achats de biens par des étrangers. Parmi l'ensemble des acquéreurs, la part représentée par les personnes domiciliées hors de France et n'y payant pas d'impôts n'avait jamais été aussi basse depuis dix ans. Elle s'élevait ainsi à 1,9 % au premier semestre 2019 et n'atteint qu'1,3 % un an plus tard.
Le Sud-Est et la région parisienne très touchés
Le phénomène se manifeste particulièrement en Ile-de-France et dans le quart Sud-Est de la France, où la proportion d'acheteurs habitant à l'étranger est la plus importante. Entre les premiers semestres 2019 et 2020, elle est respectivement passée de 0,9 % à 0,7 % et de 3,8 % à 3,3 %, indique une étude réalisée par des notaires et relayée par Le Parisien . Dans ces régions comme dans le reste du pays, le futur reste incertain.
« Il faudra voir les mesures sanitaires dans les pays en 2021 pour voir si les étrangers peuvent se déplacer et donc acheter ou non » , analyse Peggy Montesinos, en charge des questions immobilières au sein du Conseil supérieur du notariat. Dans leur enquête, les professionnels se sont penchés sur les départements préférés des acquéreurs venus d'autres pays. La Creuse est en tête du classement, avec 11 % d'acheteurs étrangers.
La recherche de la bonne affaire
La Dordogne et les Alpes-Maritimes la suivent au palmarès, avec 8 % et 7 %. Paris est loin derrière, avec 2,3 % de nouveaux propriétaires ne résidant pas en France. Au niveau national, ces derniers dépensent moins d'argent que les autres. Le Sud-Est constitue la seule exception. « Ils veulent profiter des prix bas » , indique Peggy Montesinos. Cette priorité explique notamment que 45 % de leurs achats soient effectués dans un « espace à dominante rurale » , indique l'étude.
Les grandes agglomérations représentent de leur côté 38 % des transactions, contre 17 % pour les espaces périurbains. Jusqu'en 2014, les étrangers privilégiaient pourtant les villes aux dépens des zones rurales. Quant aux nationalités des acquéreurs, elles sont variées. Les Britanniques sont cependant les plus représentés et constituent près d'un quart du total. Ils précèdent les Belges et les Allemands.