Immobilier : Le nombre de prêts accordés dégringole, certains ménages modestes exclus du marché

information fournie par Boursorama avec Newsgene 26/07/2022 à 16:44

Le nombre de prêts immobiliers a diminué de 9 % entre avril et juin 2022 (illustration). (Pixabay / Schluesseldienst)

Selon les chiffres de l'Observatoire Crédit Logement/CSA, le nombre de prêts immobiliers a chuté de 9 % et le montant des crédits a diminué de 12,5 % entre avril et juin 2022 par rapport à l'année précédente. Un phénomène qui s'explique notamment par l'exclusion de certains ménages aux revenus modestes de ce marché.

La production de crédits immobiliers a connu une nouvelle baisse au second trimestre 2022, après une diminution déjà constatée lors du premier trimestre. C'est ce que révèlent les chiffres publiés par l'Observatoire Crédit Logement/CSA cités par nos confrères de La Tribune .

Ainsi, entre avril et juin 2022, le nombre de prêts immobiliers accordés a diminué de 9 % tandis que le montant de ces crédits a chuté de 12,5 % sur cette même période par rapport à 2021. Au total, la baisse de la production a atteint 5,6 % en valeur et de 7,3 % en volume sur ce second trimestre 2022. Et ce phénomène devrait se poursuivre selon les spécialistes car la production de crédit pourrait afficher un recul de 15 % d'ici à la fin de l'année.

Des clientèles aux revenus supérieurs sur ce marché

« Il serait facile d'imputer la baisse de la production à la hausse des taux de crédits immobiliers. Mais, soyons prudents car les taux ont finalement progressé mollement au regard de l'inflation ou de la hausse du taux de l'OAT » (obligations assimilables du Trésor), a souligné l'économiste Michel Mouillart, professeur des Universités et conseiller scientifique de l'Observatoire.

Selon lui, la production de crédit diminue car certains ménages se retrouvent exclus de ce marché. « Les clientèles qui se présentent aujourd'hui sur le marché ont des revenus supérieurs » , a-t-il assuré. Le revenu moyen a ainsi bondi de 4,7 % entre 2021 et 2022 sur le marché du crédit, soit une hausse largement supérieure à celle du pouvoir d'achat des Français.