Immobilier : le marché devrait repartir au printemps, avec des baisses de prix selon Bien'ici
information fournie par Boursorama avec Newsgene 15/01/2024 à 17:00

Le marché immobilier a souffert en 2023, en France. (illustration) (OleksandrPidvalnyi / Pixabay)

Pour le marché de l'immobilier français, l'année 2023 a été marquée par un important ralentissement. La plateforme spécialisée Bien'ici estime que les vendeurs vont devoir consentir à des baisses de prix pour débloquer en partie la situation.

Déjà malmené depuis le début de la guerre en Ukraine, le marché de l'immobilier ne s'est pas amélioré en 2023. Interrogé par La Dépêche du Midi , un responsable de Bien'ici, l'un des principaux sites spécialisés sur le sujet, rapporte que la hausse des taux d'intérêt a engendré un nouveau ralentissement. Les candidats à l'acquisition auraient ainsi perdu en moyenne entre 40 000 et 50 000 euros de pouvoir d’achat immobilier, ce qui rend mécaniquement les ventes plus complexes. Entre septembre et décembre, le délai moyen de vente d'une maison s'est ainsi allongé de trois semaines environ.

Face à cette situation, les acheteurs chercheraient de plus en plus à obtenir des rabais. « Le réseau Laforêt a évoqué 5 à 6 % de négociation » , précise le responsable. Selon ce dernier, les vendeurs vont nécessairement devoir revoir leurs attentes à la baisse s'ils souhaitent réellement voir partir leur bien, et ainsi débloquer le marché. « C’est au printemps, en mai et juin, que le marché va se réactiver et que nous verrons les baisses de prix » , prédit-il, car la période d'hiver est traditionnellement plus calme pour les transactions.

L'immobilier neuf en crise

Dans son dernier baromètre, Bien'ici a également analysé de manière spécifique l'évolution du marché de l'immobilier neuf. Pour ce dernier, le site a constaté une chute de la demande de 21 % sur un an en France. « Il devient de plus en plus difficile de construire en raison du prix élevé du foncier, de la hausse des matériaux de construction et de la complexité réglementaire » , explique le responsable.

Cette crise de l'offre et de la demande fait souffrir tout le secteur. Concernant le marché de l'occasion, privilégié par ceux qui ne peuvent pas devenir propriétaires, Bien'ici a relevé une chute de 50 % en trois ans du volume d'annonces, mais considère que le pic de la tension semble être passé.