Immobilier : des prix élevés soutenus par des taux plancher
La hausse ralentit dans les grandes villes. Mais les taux de crédit extrêmement faibles maintiennent des tensions sur les prix de l'immobilier. À Paris, un risque de bulle est même identifié par certains.
Le nombre de transactions immobilières dans l'ancien a franchi le seuil symbolique d'un million cet été, selon les notaires. Les 1.020.000 ventes réalisées sur douze mois à fin juillet, soit une hausse annuelle de 7%, confirment le dynamisme de l'activité, supérieure à 2017 et 2018.
En septembre, la banque centrale européenne a baissé son taux directeur des dépôts et maintenu son taux de refinancement à 0%. Répercutés dans les prêts des banques, ces taux très bas incitent les acheteurs à payer toujours plus cher dans les zones recherchées, malgré trois ans consécutifs d'embellie. La part d'apport personnel exigée diminue aussi.
1,19% en moyenneHors assurance, le taux moyen des prêts immobiliers s'établit en baisse à 1,19% à fin septembre, selon l'observatoire Crédit Logement CSA, contre 1,29% fin juin. Sur 20 ans, le taux moyen est à 1,08%.
Il est possible d'obtenir mieux que ces moyennes – c'est l'objectif des courtiers en crédit immobilier. Cafpi, principal acteur indépendant du secteur, est descendu mi-octobre à 0,93% sur 25 ans. Meilleurtaux a proposé 0,66% sur une durée plus courte (20 ans) pour d'excellents dossiers.
Meilleurtaux constate une relative stabilité du pouvoir d'achat immobilier (voir le tableau ci-dessous). «Elle s'explique aussi par des prix à l'achat désormais plutôt stables», remarque Maël Bernier, son porte-parole.
La durée des prêts s'allonge