Immobilier : ces logements franciliens dévalorisés à cause des nuisances sonores
information fournie par Boursorama avec Newsgene 20/03/2025 à 16:04

Les biens immobiliers situés dans les secteurs les plus bruyants sont 10 à 30 % moins chers que les autres. (Illustration) (Wokandapix / Pixabay)

Ces dernières années, le bruit est devenu un critère important lors de l’achat d’un bien immobilier, notamment en ville et plus particulièrement à Paris. Dans les rues connues pour leurs nuisances sonores nocturnes ou matinales, les appartements se vendent moins cher et moins bien, et les acheteurs y sont de plus en plus attentifs.

Difficile d’échapper au bruit quand on habite en ville. Entre la vie nocturne, l’activité des commerces, les livraisons matinales, les bruits du voisinage et la circulation, trouver un logement calme relève parfois du parcours du combattant. Pour preuve, les biens considérés comme bruyants se vendent aujourd’hui moins bien que les autres, rapporte Le Parisien , ce jeudi 20 mars 2025.

Difficile d’échapper au bruit

En Île-de-France, l’observatoire Bruitparif a classé chaque quartier et chaque artère en fonction du niveau des nuisances sonores. Les experts de l’immobilier ont remarqué que, depuis quelques années, les biens en vente dans les secteurs les plus bruyants sont 10 à 30 % moins chers que les autres, et peuvent mettre le double de temps à trouver preneur. Les acheteurs recherchent aujourd’hui le calme.

Les confinements durant la pandémie de Covid-19 ont joué un rôle. Les citadins ont pris conscience de l’impact du bruit sur leur qualité de vie. Si le double ou triple vitrage protège efficacement des nuisances sonores extérieures, les bruits du voisinage peuvent également entrer en compte. Résultat : plus de trois quarts des Franciliens sont aujourd’hui « fortement » exposés à ce « surbruit » , selon Bruitparif.

Bien évaluer avant d’acheter

Mais contrairement à la luminosité, le bruit autour d’un bien immobilier est difficile à évaluer avant achat. Les affaires judiciaires concernant des propriétaires lésés, ne pouvant profiter pleinement d’un logement trop bruyant, se multiplient. « L’intolérance au bruit augmente mais les sources de nuisances sonores aussi , analyse un avocat spécialisé. Le trouble anormal du voisinage est une notion de bon sens que les tribunaux entendent mieux aujourd’hui. »

Les experts recommandent ainsi aux acheteurs de faire particulièrement attention à ce critère avant d’acquérir un bien. Il est donc conseillé de bien visiter le quartier, et de relever notamment la présence de commerces ou établissements nocturnes près du bien (boulangerie, bar…). Interroger le voisinage, vérifier le niveau de bruit sur Bruitparif et consulter les procès-verbaux d’assemblées de la copropriété peuvent également permettre de prendre conscience d’une éventuelle nuisance.