Diagnostic de performance énergétique : 71 % des logements sont mal notés, selon cette étude information fournie par Boursorama avec Newsgene 03/01/2023 à 10:44
Alors que les 90 000 logements les moins bien notés au diagnostic de performance énergétique (DPE) ont été interdits à la location le 1er janvier 2023, une étude révèle que 71% de ces notes seraient en réalité fausses. Les diagnostiqueurs seraient insuffisamment formés et disposeraient de peu d'informations pour réaliser leurs diagnostics.
Comme prévu par le calendrier de la loi Climat et Résilience, les 90 000 logements les plus énergivores ont été interdits à la location le 1er janvier 2023. En parallèle de cette entrée en vigueur, la validité des diagnostics de performance énergétique (DPE) est aujourd'hui remise en question. Selon une étude de Hello Watt relayée par BFMTV , 71% de ces notes seraient en effet erronées.
Des résultats proches de l'aléatoire
La plateforme de conseil en énergie a comparé les notes attribuées à plusieurs centaines de logements avec leur consommation énergétique réelle. Résultat : dans 40 % des cas, il y a une note d'écart entre celle obtenue et celle qu'aurait dû obtenir le logement. Dans 31 % des cas, cet écart est même de deux notes.
Une partie des logements visée par la récente interdiction de location aurait ainsi dû y échapper – et inversement. L'étude de Hello Watt montre en effet qu'il y a autant de biens surévalués que de biens sous-évalués. En réalité, attribuer des notes au hasard en se référant aux proportions de répartition des étiquettes déjà connues donnerait des résultats similaires, avec 25 % de DPE justes en aléatoire, contre 29 % ici.
Un manque de formation
Plusieurs explications sont possibles. Selon Hello Watt, les diagnostiqueurs manqueraient d'informations sur le bâti et seraient trop peu encadrés et formés. Le même constat a été fait en vue de l'instauration, d'ici avril 2023, de l'audit énergétique obligatoire. Cette mesure, qui devait initialement entrer en vigueur en septembre dernier, a été repoussée en raison d'un manque d'entreprises et de personnels qualifiés.
Le potentiel manque de fiabilité du DPE pourrait rapidement avoir d'importantes répercussions pour les propriétaires, alors que les échéances de la loi Climat et Résilience vont se multiplier dans les prochaines années. Dès 2025, ce sera en effet l'ensemble des logements classés G qui sera visé par une interdiction de location. Puis, en 2028, ce sera au tour des logements notés F.