Derniers mois pour profiter des aides pour le chauffage au bois information fournie par Boursorama avec LabSense 01/02/2024 à 08:30
Le chauffage au bois plébiscité par les ménages français
Chaudière à bois, poêle, insert : les ventes de ces modes de chauffage au bois ont explosé, stimulées par les aides proposées depuis 2020 dans le cadre du dispositif MaPrimeRénov. Selon l'UFC-Que Choisir, on a dénombré 510 000 ventes de poêles, inserts et chaudières en 2022, soit 100 000 de plus qu'en 2021, qui s'affichait pourtant comme une année record. Pour couvrir les demandes, l'État a déboursé 769 millions d'euros sur les 3,1 milliards d'euros octroyés par MaPrimeRénov' et distribués par l'Anah. Mais, au 1er avril 2024, ce dispositif de soutien à la rénovation énergétique va évoluer, avec des aides revues à la baisse à hauteur de 30 %. Ce coup de rabot représente entre 300 et 1 000 € d'aide en moins pour les ménages bénéficiaires (l'aide étant soumise à conditions de ressources). Le ministère de la Transition écologique se défend de faire des économies au détriment de l'écologie, en justifiant sa décision par la crainte d'une pénurie de bois et par le souci de préserver la forêt, "puits de carbone essentiel pour atteindre nos objectifs climatiques". Les représentants de la filière bois affichent quant à eux leur mécontentement face à cette diminution inattendue, décision qu'ils ont qualifiée "d'incompréhensible et de dévastatrice" pour la filière. Ils ont manifesté leur surprise, alors qu'un soutien financier est maintenu pour les autres sources d'énergie et que le gouvernement a fortement encouragé l'intensification de l'utilisation de ce combustible.
La nouvelle aide au 1er avril : pour qui et combien ?
Les personnes intéressées par ces modes de chauffage ont encore quelques semaines pour profiter des aides existantes, avant d'être soumises au nouveau barème. Pour les chaudières à bois à alimentation automatique (granulés ou plaquettes), dont le coût varie entre 14 000 € et 22 000 €, les ménages très modestes (dits "bleus") pourront percevoir jusqu'à 7 000 € (contre 10 000 € actuellement), et les foyers aux revenus intermédiaires (dits "violets") jusqu'à 2 800 € (contre 4 000 € à ce jour). Concernant les poêles à granulés (prix d'achat de 3 500 à 8 000 €), l'aide sera plafonnée à 1 750 € pour les ménages bleus, et à 1 050 € pour les ménages violets. L'aide actuelle est comprise entre 1 500 et 2 500 €. Quant aux poêles à bûches, les ménages bleus profiteront d'une aide de 1 750 € (2 500 € aujourd'hui), et les ménages violets de 700 € (1 000 € actuellement). À noter que les conditions d'attribution de MaPrimeRénov' ont déjà fait l'objet d'une révision au 1er janvier dernier, visant à privilégier les travaux d'ensemble. Ainsi, la rénovation d'une fenêtre ou une isolation de combles ne sont plus suffisantes pour obtenir la prime. Par ailleurs, un DPE doit désormais être fourni par les demandeurs pour pouvoir bénéficier des aides, et les logements classés F ou G sont exclus du dispositif. Or, ce diagnostic représente un coût important pour les foyers modestes. À SAVOIR : l'aide MaPrimeRénov' est cumulable avec d'autres dispositifs tels que les primes CEE (Certificats d'économie d'énergie).