Déconfinement : Parisiens, pouvez-vous enfin rentrer chez vous ?
information fournie par Boursorama 13/05/2020 à 15:00

(Crédits photo : Adobe Stock - )

La France est en déconfinement progressif depuis le 11 mai, ce qui implique de respecter de nouvelles règles dans les déplacements. Nouvelle attestations, motifs invocables. Tour d'horizon des choses à savoir.

Après une semaine agitée, l'Assemblée nationale a fini par voter le 9 mai la prolongation de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 10 juillet. Depuis le 11 mai, la France est en déconfinement progressif, ce qui suppose le respect de nouvelles règles en plus des gestes barrière déjà largement assimilés par les Français. Dans le cadre de la conférence de presse du 7 mai organisée par le gouvernement pour expliquer les modalités du déconfinement, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a précisé les nouvelles modalités de déplacement durant cette période.

Une nouvelle attestation pour les déplacements de plus de 100 km

Disponible depuis lundi 11 mai sur le site du ministère de l'Intérieur, une nouvelle attestation est nécessaire pour les déplacements au-delà d'un rayon de 100 km . Elle est désormais exigée pour les trajets de plus de 100 km (calculée à vol d'oiseau) autour du lieu de résidence ou lorsque le déplacement nécessite de sortir du département du lieu de résidence. A contrario, elle n'est pas nécessaire pour des déplacements de plus de 100 km effectués au sein du département de résidence, ou pour des déplacements de moins de 100 km en dehors du département.

Plusieurs motifs de déplacement répertoriés

Sept motifs de déplacement sont répertoriés dans le document. Notamment celui de la nécessité de se rendre sur son lieu de travail depuis sa résidence ou des trajets professionnels qui ne peuvent être différés. C'est ce motif qui permet aux nombreux exilés franciliens, qui ont préféré vivre leur confinement dans leur résidence secondaire, de retrouver leur domicile sans se retrouver hors-la-loi.

En effet, comme l'a indiqué Christophe Castaner sur LCI dimanche 10 mai : «Il est logique que ces Français puissent rentrer dans leur domicile principal […]. Quand ils sont partis, ils avaient le droit de partir, il n'y avait pas la règle des 100 km. Nous n'interdisons pas aux Français de rentrer dans leur domicile principal pour reprendre leur travail ou scolariser leurs enfants à partir du 11 mai.» Le caractère familial impérieux du déplacement est également un autre motif invocable pour justifier le retour au bercail des Franciliens exilés.

Une amende de 135 euros en cas de non présentation de l'attestation

Attention car en plus de se munir de ladite attestation dûment remplie, il est nécessaire de pouvoir justifier de son lieu de résidence. Il est donc nécessaire d'avoir sur soi un justificatif de domicile de moins d'un an (facture de téléphone, d'électricité, avis d'imposition…). L'absence de respect de la règle expose le contrevenant à une amende de 135 euros.

Un retour ordonné dans la capitale

Pour les personnes qui souhaitent revenir chez elles en train, il faudra s'armer de patience. Le secrétaire d'Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari a pu indiquer que le retour des Parisiens exilés ne pourra se faire que de manière « ordonnée » et que l'offre de billets de trains SNCF restera très limitée durant les prochains jours.

Pour les Franciliens qui doivent prendre les transports en commun

Pour les Franciliens qui doivent utiliser le RER, métro ou le bus, de nouvelles règles sont également en vigueur : le port du masque est obligatoire ainsi que le respect d'une distance de sécurité d'au moins un mètre . Sur certains créneaux horaires, les usagers devront en plus se munir d'une attestation de déplacement fournie par leur employeur. Le non-respect des règles expose à une amende de 135 euros. Si la RATP prévoit un trafic plus important, les rames ne pourront être au maximum de leurs capacités. Pour ne rien arranger, près d'une soixantaine de stations resteront fermées durant les prochains jours.

redaction@boursorama.fr