Cumul emploi-retraite : pourquoi les agriculteurs sont les grands perdants de la réforme information fournie par Boursorama avec Newsgene 04/03/2024 à 15:13
Appliquée depuis septembre 2023, la réforme des retraites permet aux personnes cumulant leur pension avec un emploi d'acquérir de nouveaux droits. Avant la réforme, le travailleur-retraité continuait de cotiser mais ne voyait pas sa pension augmenter lorsqu'il cessait toutes ses activités. Comme si ses cotisations « post-retraite » n'étaient pas prises en compte.
Avec le nouveau texte, voté en avril 2023, un nouveau montant de pension plus élevé est calculé pour tenir compte de ce cumul emploi-retraite. Toutefois, seule la retraite de base est concernée par cette nouvelle règle, précise Capital . Les caisses de retraite complémentaire sont libres de suivre ou non. L'Agirc-Arrco, la caisse des ex-salariés du privé, a ainsi choisi d’augmenter elle aussi les pensions en cas de cumul emploi-retraite.
Pas de pensions plus élevées à la MSA
Mais ce n'est pas le cas de la MSA (Mutualité sociale agricole) dont dépendent les agriculteurs. « Ce régime complémentaire continue à percevoir des cotisations de retraités salariés sans leur ouvrir de droit supplémentaire » , a dénoncé le député communiste André Chassaigne lors d'une question au gouvernement. L'élu demande que la MSA s'aligne sur le nouveau fonctionnement du régime de base.
Le ministère de l’Agriculture a répondu le 20 février dernier qu’une « expertise est en train d’être menée pour déterminer le coût financier de l’éventuelle extension de ce dispositif de cumul emploi retraite à ce régime de retraite complémentaire avant de porter une éventuelle mesure législative, similaire à celle mise en place par l'AGIRC-ARRCO » . L'organisme ne fournit aucun calendrier sur la suite de la procédure.