Crowdfunding immobilier : une nouvelle forme d’épargne attractive ? information fournie par Boursorama avec LabSense 23/06/2025 à 08:30
Crowdfunding immobilier, comment ça marche ?
A un bout de la chaîne, des investisseurs - particuliers ou personnes morales - souhaitant investir dans la pierre. A l’autre bout, des promoteurs immobiliers qui présentent leurs projets de programmes, constructions etc., ou des marchands de biens qui proposent de contribuer à des projets de rénovation, ou d’achat / revente. Entre les deux, des plateformes en ligne spécialisées, telles que par exemple : Anaxago (pionnière du secteur) Homunity, La Première Brique, Baltis (spécialisée dans l’immobilier mais aussi l’énergie), Raizers (fintech franco-suisse), ou encore WiSEED (acteur historique du financement participatif, avec une offre diversifiée couvrant l’immobilier, la santé, l’alimentation...). Les investisseurs peuvent contribuer avec des montants assez accessibles. Les fonds sont bloqués pour une période allant de 12 à 36 mois, terme à l'issue duquel les investisseurs peuvent récupérer leur capital majoré des intérêts.
Avantages et inconvénients...
Le premier avantage du crowdfunding immobilier réside dans son accessibilité financière : un budget compris entre 100 € et 1 000 € suffit pour se lancer dans l’aventure ; nul besoin d’acheter un bien dans sa totalité ! Pour les investisseurs qui en ont les moyens, cela laisse la latitude de diversifier ses placements dans différents projets, et, ainsi, de répartir les risques. L’impact local est généralement positif, les projets proposés étant souvent ancrés dans le tissu économique régional. La gestion, quant à elle, est réduite à sa plus simple expression : pas de locataire, pas de charges locatives, pas de tracas administratifs ! Enfin, pour ne rien gâcher, la rentabilité du crowdfunding immobilier est considérée par les experts, comme plutôt bonne, avec des rendements bruts moyens qui se situent entre 8 % et 12 %. Pour toutes ces raisons, ce mode d’investissement gagne du terrain : le nombre de projets financés a doublé entre 2020 et 2024. Pourtant, il est aussi sujet à polémique et n’est pas intégralement sans risque... Certains retards de chantiers, par exemple, ont généré des décalages de remboursements. Notons également un risque de perte en capital si le projet ne va pas jusqu’à son terme, parce que le promoteur a fait faillite. Certaines plateformes, comme WeShareBond ou Koregraf, ont dû brutalement cesser leurs activités. laissant les investisseurs dans l’incertitude quant à la récupération de leurs fonds. Une association de défense des intérêts des investisseurs de Koregraf a récemment été créée, regroupant environ 1 000 personnes. Ceci rappelle que le crowdfundig immobilier, s'il peut soutenir des projets concrets, reste un placement risqué où la rentabilité n'est pas garantie.