Crédits: Des charges de remboursement de plus en plus lourdes selon les ménages

information fournie par Boursorama avec Newsgene 30/01/2019 à 17:55

(Pixabay / 777546)

Malgré des conditions de prêts idéales, une part plus importante de ménages français a eu le sentiment que la charge de remboursement de leur crédit était trop élevée en 2018 par rapport à l'année précédente. Une perception qui va de pair avec le sentiment que leur situation financière s'est dégradée. Pourtant, la Banque de France a traité moins de dossiers de surendettement.

Malgré des conditions d'emprunt aussi favorables en 2018 que l'année précédente, la perception des Français sur leur capacité à rembourser leur prêt a évolué. En 2018, 16 % des ménages ont eu l'impression que le poids du remboursement de leur emprunt était trop élevé, indique une étude de la Fédération bancaire française (FBF) relayée par Les Echos ce mercredi. Ils n'étaient que 14 % à partager cet avis un an plus tôt.

Une dette globalement supportable

Dans le détail, 47 % des ménages estimaient l'an dernier que le poids de la dette était « supportable ou très supportable » , soit près de trois points de moins qu'en 2017. En 2016, ils étaient 49 % à porter ce jugement sur leurs finances. Les variations entre les personnes qui considèrent ce poids de la dette « élevé mais supportable » sont en revanche plus faibles. Entre 2016 et 2018, ce sentiment a oscillé d'un point, concernant entre 36 et 37 % des personnes interrogées.

Difficile de comprendre l'évolution de cette perception. « Qu'on prenne les crédits immobiliers ou les crédits à la consommation, on n'a aucun élément qui permette d'objectiver ce qui pourrait ressembler à un alourdissement des charges de remboursement » , précise Michel Mouillart, responsable de l'enquête.

Sentiment d'une situation financière dégradée

Toutefois, l'impression que la dette est plus lourde est probablement liée au sentiment d'une détérioration de la situation financière des Français, selon cet économiste interrogé par Les Echos . En 2018, 46 % de ménages ont considéré que leur situation financière s'était « un peu » ou « nettement dégradée » contre 37 % un an plus tôt.

Toutefois, signe d'un meilleur contrôle du budget dans les ménages, la Banque de France a traité, en 2018, 17 000 dossiers de surendettement en moins que l'année précédente, souligne le quotidien. Malgré ces conditions, les intentions de souscrire un nouveau prêt immobilier ont diminué de 5 % à 4,2 % entre 2017 et 2018. De leur côté, les intentions de souscrire un crédit à la consommation sont restées stables à 4 %.