Crédit immobilier : un apport beaucoup plus important désormais réclamé par les banques
information fournie par Boursorama avec Newsgene 06/05/2022 à 12:39

L'apport représente maintenant 20 % de l'ensemble du prêt. (Pixabay / nattanan23)

L'apport moyen réclamé pour souscrire un prêt immobilier a augmenté de 78 % en un an selon le réseau de courtage Finance Conseil. Résultat, de nombreux Français doivent renoncer à leur projet immobilier.

Les critères pour emprunter en vue de réaliser un projet immobilier se durcissent ces derniers temps. Mieux vaut avoir de l'argent de côté, car le montant de l'apport moyen grimpe en flèche. Pour emprunter, il faut maintenant avoir épargné en moyenne 52 594 euros contre 29 045 euros en 2021, selon les chiffres du réseau de courtage Finance Conseil relayé par TF1 . Cela représente une augmentation de 78 % en un an.

L'apport représente maintenant 20 % de l'ensemble du prêt. « Il y a quelques mois, nous pouvions encore acheter avec zéro euro d'apport, et certaines banques finançaient même les frais de notaire » , précise Julien Maudy, directeur associé de MeilleursBiens.com.

Aucune amélioration prévue

Les banques sont très soucieuses du taux d'endettement et du reste à vivre. Ainsi, s'il est trop élevé, le trajet qui sépare le domicile du travail peut devenir problématique. Prenons l'exemple d'un couple qui demande un prêt. Si chacun effectue 100 km par jour, le foyer va débourser 500 euros en carburants à la fin du mois, pointent nos confrères.

Il était plus facile de contracter un prêt immobilier il y a quelques mois. Avec les taux qui grimpent et le coût de la vie qui augmente : le nombre de bons dossiers s'est restreint. « Les dossiers qui étaient finançables il y a ne serait-ce que six ou huit mois ne le sont plus aujourd'hui », précise Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.com. Et d'ajouter : « C'est pour ça que les Français peuvent avoir le sentiment, assez justifié, que leur dossier de crédit passe moins bien ou plus, et qu'ils ont raté le coche. »

Il n'y a aucune amélioration à attendre selon les experts, selon qui les taux ne devraient pas descendre.