Climat : 2016 a été l'année la plus chaude information fournie par Boursorama avec LabSense 11/04/2017 à 04:05
C'est l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l'ONU, qui fait ce constat alarmant dans son rapport annuel. Tous les indicateurs sont au rouge, des température moyennes à l'élévation des océans ainsi que la chute des surfaces de la banquise. En cause, les fortes concentrations de CO2 dans l'atmosphère et dans une moindre mesure le phénomène océanique El Niño. Une situation qui ne devrait pas s'arranger en 2017.
Climat : 2016 a été l'année la plus chaude / iStock.com - rottadana
Des températures extrêmes
"La hausse de la température par rapport à l'époque pré-industrielle atteint, chose remarquable, 1,1°C, soit 0,06°C de plus que le record précédent établi en 2015" s'inquiète Petteri Taalas, le secrétaire général de l'OMM.Aucune région du monde n'est épargnée par ces températures anormales. En Afrique du Sud, il a fait 42,7°C à Pretoria et 38,9°C à Johannesburg en janvier. En Thailande, on a relevé 44,6°C en avril à Mae Hong Son et 51°C à Phalodi, en Inde. Et au Moyen-Orient, on a atteint 54°C à Mitribat, au Koweït et plusieurs fois 53°C en Irak et en Iran. De graves épisodes de sécheresse ont par ailleurs touché l'Afrique australe, l'Amérique centrale et latine. Dans le sud-est de l'Australie, le retour du "Angry Summer" a occasionné des chaleurs intenses et des feux de brousse. A Sydney, le Bureau de la météorologie a relevé des températures supérieures de 2,8°C par rapport aux moyennes habituelles. A l'inverse, à l'ouest du pays, la ville de Perth a connu son hiver le plus froid depuis 20 ans. Enfin, dans certaines régions de l'Arctique (Russie, Alaska, N-O du Canada), la température moyenne annuelle a excédé de plus de 3°C la moyenne établie entre 1961 et 1990.
La banquise en souffrance
Conséquence : le niveau de la mer ne cesse d'augmenter. Il s'est élevé de 1,5 centimètre entre novembre 2014 et février 2016. Et sa température augmente. Ce qui a contribué selon l'OMM "à des épisodes de blanchissement et de mortalité des coraux dans de nombreuses eaux tropicales, avec des impacts importants sur la chaine alimentaire marine, les écosystèmes et les pêcheries".La banquise quant à elle, se réduit de jour en jour. En novembre 2016, le déficit de banquise au niveau mondial a atteint les 4 millions de km², "une anomalie sans précédent pour ce mois de l'année" insiste l'OMM. L'agence relève ainsi qu'au moins trois fois cet hiver, l'Arctique a connu l'équivalent polaire d'une vague de chaleur et était proche du dégel.
Ces changements observés dans cette région entraînent, selon les chercheurs de l'OMM, une modification des régimes de circulation océanique et atmosphérique qui se répercute sur les conditions météorologiques d'autres régions du monde.