Assurance habitation : pourquoi la crise du coronavirus pourrait provoquer une baisse des tarifs en 2021
information fournie par Boursorama avec Newsgene 28/08/2020 à 13:13

Assurance habitation : pourquoi la crise du coronavirus pourrait provoquer une baisse des tarifs en 2021

Une étude réalisée par un portail de comparaison d'assurances affirme que les mesures sanitaires de lutte contre le coronavirus ont fait économiser 226 millions d'euros aux assureurs couvrant les habitations des Français. Les spécialistes prévoient donc une baisse des tarifs l'an prochain. Mais les compagnies rappellent avoir été touchés par la crise sanitaire elles aussi.

Le confinement va-t-il entraîner une baisse des tarifs des assurances habitation en 2021 ? Pendant cette période, le nombre des sinistres chez les Français a en effet fortement baissé, affirme une étude du portail Réassurez-moi relayée par Le Parisien . Le comparateur d'assurances estime que les professionnels du secteur ont économisé 226 millions d'euros de remboursements.

Les professionnels plus réservés

Les assureurs contestent cependant ce chiffre. « On a vu une baisse de la sinistralité dans les secteurs de l'automobile et de la santé, explique au quotidien le délégué général adjoint de la Fédération française des assurances (FFA), Stéphane Pénet. Mais on n'a pas constaté de baisse de la sinistralité sur l'habitation : il a continué à y avoir des incendies, des dégâts des eaux et des cambriolages… ».

Antoine Fruchard, auteur de l'étude et fondateur de Réassurez-moi, n'en démord pourtant pas : « Comme chacun est resté chez soi pendant le confinement, il y a eu moins de dégâts des eaux, moins d'incendies, mais surtout moins de cambriolages, analyse-t-il. […] Sans interaction sociale, on a aussi beaucoup moins fait appel à la responsabilité civile comprise dans l'assurance habitation ».

« La sinistralité se calcule sur la durée »

Le spécialiste dit donc s'attendre à une répercussion de ce gain sur le montant des primes d'assurance l'an prochain. Olivier Moustacakis, cofondateur d'Assurland.com, partage cette vision mais refuse de généraliser. Il estime par exemple que les sociétés d'assurance couvrant également les activités des professionnels touchés par la crise ont dû débourser beaucoup d'argent.

« La sinistralité se calcule sur la durée. L'impact de cette crise pour les assureurs est loin d'être fini » , rappelle Stéphane Pénet. Le professionnel dit d'ailleurs anticiper des bilans variant fortement d'un assureur à l'autre.