Assurance emprunteur : la fin d'une exonération fiscale va faire grimper les prix en 2019 information fournie par Boursorama avec Newsgene 17/01/2019 à 09:40
En raison de la suppression d'une exonération, le coût de l'assurance emprunteur va augmenter en moyenne de 44 euros cette année pour tous ceux qui signent un prêt ou changent de contrat. Mais il sera toujours avantageux d'opter pour un contrat en délégation en cours d'année, selon différents courtiers.
En 2019, le coût de l'assurance emprunteur va augmenter pour tous ceux qui souscrivent un prêt ou change l'assurance de leur prêt en cours, rapporte L'Express . Si les assureurs répercutent 100% de la hausse sur les prix des contrats, la hausse moyenne devrait être de 3,65 euros par mois selon le gouvernement.
En cause, un article de la loi de finances 2019. La taxe spéciale de 9% sur les conventions d'assurance (TSCA) sera désormais également appliquée sur la partie du tarif couvrant le risque décès, auparavant exonérée.
Les courtiers inquiets
Cette mesure, qui entre en vigueur pour tous les contrats signés à partir du 1er janvier 2019, vise à compenser les pertes enregistrées par Action Logement, dispositif qui a succédé en 2010 au 1% logement. Avec la loi « Pacte », le nombre d'entreprises qui finance l'organisme va en effet diminuer.
Cette modification de la fiscalité inquiète certains courtiers. « Nous craignons notamment que les banques s'en servent pour faire peur à leurs clients souhaitant résilier leur assurance emprunteur, qu'elles ne les en dissuadent en leur disant que s'ils changent de contrat, ils subiront la nouvelle fiscalité » , explique ainsi Astrid Cousin, du courtier Magnolia.fr, citée par L'Express.
Changer de contrat, toujours avantageux ?
Les règles de l'assurance emprunteur ont en effet évolué il y a un an. Grâce à issu l'amendement Bourquin, il est maintenant possible de changer d'assurance emprunteur en cours de prêt. Auparavant, dans la majorité des cas, la banque proposait un contrat issu de l'une de ses filiales d'assurance.
Malgré la nouvelle fiscalité, changer de contrat pourrait cependant rester une bonne opération. « Même si les assureurs répercutent intégralement la taxe, elle ne met pas en péril le gain réalisable en passant en délégation » , estime Jean-Sébastien Nénon, du courtier Furets.com. La hausse moyenne de 44 euros par an calculée par le gouvernement pourrait ainsi avoir moins d'impact sur le porte-monnaie que le gain réalisé grâce au nouveau contrat.