Alimentation : une association propose de créer un « chèque fruits et légumes » pour les plus précaires

information fournie par Boursorama avec Newsgene 25/02/2020 à 17:29

Alimentation : une association propose de créer un « chèque fruits et légumes » pour les plus précaires

Face au coût élevé d'une consommation régulière de fruits et légumes frais, les professionnels du secteur demandent des mesures. Une association appelle notamment de ses vœux la création de chèques fruits et légumes réservés aux foyers les plus modestes et de cours de cuisine dispensés aux plus jeunes. Les spécialistes évoquent un enjeu sanitaire national.

L'association interprofessionnelle des métiers du fruit et du légume (Interfel) propose aux autorités de mettre en place des chèques destinés à acheter des fruits et légumes frais. Le dispositif permettrait aux familles précaires de consommer ces aliments bons pour la santé, mais chers. Dans un communiqué publié samedi 22 février en marge du Salon de l'Agriculture de Paris, l'association suggère d'accompagner ce dispositif de « cours de cuisine » , rapporte BFMTV .

Une question sanitaire majeure

La consommation de fruits et légumes « est aujourd'hui un véritable enjeu de santé publique, pour tous les Français, notamment les plus jeunes et les plus défavorisés » , estime Interfel. Selon l'association, il est recommandé de manger 400 g de fruits et légumes frais par jour et par personne. Soit un budget mensuel de 117 à 222 euros pour une famille de quatre personnes, a calculé l'association Familles Rurales.

La consommation quotidienne de ces produits est donc impossible pour la moitié des foyers gagnant moins de 1 200 euros par mois, rapportait en 2018 le baromètre annuel du Secours populaire sur la pauvreté. Même constat pour 39 % des familles gagnant entre 1 200 et 2 000 euros. « Nous devons accroître la consommation quotidienne de fruits et légumes » , estime Interfel.

Un impact sur l'obésité

En effet, que ce soit par manque de moyens ou par méconnaissance des méthodes de préparation, la sous-consommation de ces produits contribue au développement de l'obésité. « On compte aujourd'hui en France près de 17 % des enfants de 6 à 17 ans touchés par l’obésité » , indique le communiqué d'Interfel sur l'année 2019.

Un constat qui pousse l'association à proposer son soutien aux pouvoirs publics dans les mesures que ces derniers voudront bien prendre. Faciliter l'accès aux fruits et légumes au plus grand nombre et renforcer l'éducation en matière d'alimentation « constituent des enjeux majeurs pour changer les habitudes alimentaires des Français » , affirme l'organisme. « Plusieurs programmes de ce type ont déjà fait leurs preuves dans d’autres pays. »