Achat immobilier : bien évaluer le coût total de votre opération
information fournie par Boursorama avec LabSense 09/03/2020 à 08:30

Un achat immobilier peut être le projet d’une vie. Attention cependant à en avoir identifié tous les contours… Outre le prix d’achat du bien, des coûts additionnels peuvent surgir. Mieux vaut les avoir anticipés. Voici les principaux…

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Les frais d’intermédiaire

Vous avez eu recours à un agent, un notaire, un coach immobilier ? Peu importe sa fonction exacte… Si vous avez choisi de ne pas acheter « en direct », mais en ayant recours à un intermédiaire, il y a de fortes chances que vous ayez à le rémunérer ! Le montant peut ne pas être neutre : de 1à 7 % du prix de la transaction, en moyenne. Le mieux est donc d’en anticiper le coût et de l’intégrer, dès le démarrage, à votre étude de financement.

Les frais de notaire

Ces frais « d’acquisition » sont incontournables et à la charge de l’acquéreur. Ils représentent environ 8 % du prix du bien et sont, pour une très grande part, affectés aux « droits de mutation » perçus par le Trésor Public. Les émoluments du notaire, quant à eux, sont proportionnels au prix du bien et sont — toute comme l’éventuelle commission à un intermédiaire — payés le jour de la signature de l’acte.

Les frais de courtage

Si vous financez votre bien via un emprunt bancaire, un courtier peut vous aider à concevoir votre plan de financement et négocier les meilleurs taux en fonction de votre profil, de votre apport et de votre durée d’emprunt. Mais si elle est précieuse, l’assistance d’un courtier n’est pas non plus gratuite ! Le montant de ses honoraires s’établit en moyenne à 1 % de la somme empruntée. Cependant, certains courtiers peuvent se contenter de la rémunération qui leur est versée par leurs partenaires banquiers… à vos négos, donc !

Le coût du crédit

S’ils paraissent quelquefois « indolores », car intégrés aux mensualités de remboursement du crédit et même s’ils sont historiquement bas, les intérêts d’emprunts, représentent tout de même un coût à prendre en compte. Un emprunt bancaire génère également des frais de dossier, d’assurance, et de garantie bancaire (garantie hypothécaire, caution ou « privilège de prêteur de deniers »). Ces frais sont variables donc, à comparer suivant les banques…

Les impôts locaux

Il s’agit, d’une part, de la taxe foncière et, d’autre part, de la taxe d’habitation (qui n’a pas encore complètement disparu…). L’usage est de proratiser la première entre l’acheteur et le vendeur, en fonction de leurs temps d’occupation respectifs du logement. La seconde reste à la charge de la personne propriétaire au 1er janvier. Elle sera donc acquittée en totalité par le vendeur si celui-ci signe la vente de son logement le 2 janvier !

Les charges et les travaux liés à la copropriété

Les charges, tout comme les travaux déjà votés, mais pas encore réalisés au moment de la signature de l’acte, sont en principe dues au syndic par la personne qui est copropriétaire à leur date d’exigibilité. Mais si, pour ce qui concerne les charges, le notaire procède souvent à une répartition proratisée, en accord avec les deux parties, les travaux votés avant la signature restent, eux, à la charge du vendeur ; ainsi que ceux votés entre le compromis et l’acte authentique. Attention, en tant qu’acheteur, aux travaux importants pas encore votés, mais « dans les tuyaux » au moment de la signature !

Les travaux de rénovation

Une chaudière à remplacer, une toiture à rénover… autant de « surprises » plus ou moins bien appréhendées dans l’euphorie des visites ! En cas de doute, s’adjoindre la présence d’un artisan pour visiter de « l’ancien » peut être pertinent.