Trëmma: première plateforme française de financement participatif pour le don d’objets information fournie par Le Particulier pour Conso 26/03/2021 à 08:30
Imaginez une plateforme de e-commerce dédiée au don en ligne qui participe au financement de projets sociaux et solidaires. Avec son site Trëmma, Emmaüs veut populariser une nouvelle manière, pour les particuliers, de s’engager en donnant un objet en ligne. Une bonne façon de concourir au financement de projets sociaux et solidaires sur le terrain, mais aussi de développer la seconde main et le réemploi.
Toucher des donateurs plus jeunes
Avec le don d’objets en ligne , Trëmma espère toucher de nouveaux donateurs, jeunes, très connectés et engagés. Chaque mois, plus de 10.000 objets à donner sont proposés sur Leboncoin. Avec Trëmma, ces dons serviront à financer des projets numériques solidaires. Et le potentiel est énorme. Selon l’Ademe, seuls 10% des objets en fin de vie sont effectivement réemployés. Selon une étude de Xerfi, le marché de l’occasion était estimé à 7 milliards d’euros début 2019.
Trëmma: concrètement, comment cela fonctionne?
Chaque utilisateur peut créer une annonce sur Trëmma comme il le fait sur une plateforme de seconde main classique. Celle-ci est ensuite reprise par un modérateur, salarié en insertion, qui la complète, la poste sur label-emmaus.co. Si l’objet trouve preneur, le produit de la vente est reversé au projet de solidarité choisi par le vendeur.
L’ergonomie de Trëmma se veut aussi intuitive que Vinted ou Leboncoin. L’objectif est de faciliter la mise en ligne des annonces pour les particuliers pour que l’aspect technique ne constitue pas un frein. Un choix d’UX mûrement pensé par les partenaires techniques du site, les équipes de Fjord, l’agence d’Accenture et le studio 40/60.
Pour populariser son concept, Trëmma a imaginé détourner deux concepts bien connus sur les réseaux sociaux : l’unboxing et les challenges. Au lieu de déballer un objet neuf (unboxing), un influenceur crée une annonce sur Trëmma pour un objet sorti de son placard, puis l’emballe (inboxing). L’influenceur lance ensuite ce challenge à ses followers pour créer une grande chaîne de solidarité autour de projets favorisant l’inclusion numérique pour les plus démunis.
De l’argent pour des beaux projets
Grâce à sa nouvelle plateforme, Emmaüs espère récolter un million d’euros de dons en ligne dans les trois prochaines années. L’argent de la vente est reversé à un des quatre projets solidaires sélectionnés par Emmaüs, comme la ferme Baudonne, près de Bayonne, lieu d’accompagnement des femmes en fin de peine de prison.