Faraday Future : la sortie de route du rival de Tesla

Créée en 2014, la start-up américaine Faraday Future s'est fixée un objectif ambitieux : rivaliser avec Tesla sur le marché des voitures 100% électriques. Financée par l'entrepreneur chinois Jia Yueting, fondateur du groupe LeEco, elle avait dévoilé en 2016 un prototype étonnant avant de présenter en janvier dernier sa première voiture de série, la FF 91. Sur le papier, Faraday Future semblait armé pour concurrencer la marque d' Elon Musk . Mais en pratique, l'affaire s'annonce plus compliquée que prévu, et l'entreprise se retrouve aujourd'hui au bord de la faillite.

Faraday Future n'a pas encore dit son dernier mot

Le mois dernier, Faraday Future a annoncé qu'il renonçait à son projet de construction d'une super usine à un milliard de dollars à North Las Vegas, censée produire les batteries de ses futurs modèles. La raison ? Son principal investisseur, le groupe LeEco, croule sous les dettes. En février dernier, le constructeur avait déjà revu ses ambitions à la baisse en annonçant une usine de 60 000 mètres carrés (au lieu des 300 000 prévus au départ) et une production limitée à 10 000 véhicules par an (contre 20 000 annoncés pour la Tesla Model 3). Pour autant, il va encore falloir patienter un peu avant d'enterrer Faraday Future. L'entreprise vient de louer une usine de plus de 90 000 mètres carrés, située à Handford, à un peu plus de 300 kilomètres des bureaux de la société à Los Angeles. Une opération permise par un prêt de secours de 14 millions de dollars contracté le 3 août dernier. Mais la société n'a plus le droit à l'erreur : selon le Wall Street Journal, son siège servirait directement de garantie à l'emprunt. Désormais dos au mur, Farday Future va jouer sa survie dans les mois qui viennent. En cas d'échec de la commercialisation de la FF 91, prévue pour 2018, l'entreprise pourrait bien mettre la clé sous la porte.