Virbac, plus forte baisse du SBF 120 à la mi-séance du lundi 21 août 2023 -

information fournie par AOF 21/08/2023 à 12:07

(AOF) - Virbac (- 3,67% à 262,50 euros)

Virbac est lanterne rouge du marché SRD et de l'indice SBF120 après sa dégradation par Stifel. Le broker est passé d'Acheter à Conserver sur le titre du spécialiste de la santé animale, avec un objectif de cours abaissé de 342 à 293 euros. " Même si Virbac continue de surperformer le marché, le delta de croissance entre Virbac et le marché s'est rétréci au cours des derniers trimestres et le rythme de croissance global du marché a également ralenti " relève-t-il.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Sixième mondial de la santé animale avec 7 % du marché ;

- Chiffre d'affaires de 1,22 dM€, avec 4 filières spécialisées – animaux de compagnie, porcs, volailles & ruminants, aquaculture ;

- Montée de l’international : 42 % des revenus pour l’Europe, devant les pays émergents (33 %), notamment le Chili, la Chine et l’Inde puis l'Amérique du nord (13 %) ;

- Modèle d'affaires sur 4 piliers : bien-être des animaux de compagnie et services aux vétérinaires, positionnement du portefeuille de vaccins, réussite des projets de R&D et croissance externe ;

- Capital contrôlé par la famille fondatrice Dick (49,8 % des titres et 66,1 % des droits de vote), Marie-Hélène Dick Madelpuech présidant le conseil d’administration de 7 membres et Sébastien Huron assurant la direction générale ;

- Bilan quasiment non-endetté avec 857 M€ de capitaux propres.

Enjeux

- Plan stratégique 2030 :

- priorités commerciales aux Virbac Busters, l’extension géographique des produits clés, entrée sur de nouveaux marchés (petfood et les animaux d’élevage aux USA, antiparasitaires et petfood en Chine…),

- 20% de marge opérationnelle d'ici 2025-2030 et R&D sur chiffre d'affaires à environ 6,5% ;

- Stratégie d’accélération du développement international et d’amélioration de la compétitivité par la digitalisation des systèmes et de la production industrielle ;

- Stratégie d'innovation (R&D de 7,4 % des revenus) accélérée en 2022 avec l’ouverture d’un 9ème centre de R&D, au Vietnam :

- fondée sur 3 piliers - alternatives aux antibiotiques et aux médicaments traditionnels, recours aux technologies respectueuses de l’environnement, et open innovation fondée sur les partenariats -universités, laboratoires de recherche publics, sociétés de biotechnologie et start-up ;

- Stratégie environnementale 2025:

- 4 grands objectifs : recul de 50 % du recours aux essais thérapeutiques sur animaux, de 5 % des consommations d’énergie, de 10 % des émissions carbone, de 5 % de la DCD (demande chimique en oxygène) et de 5 % du volume des déchets,

- réduction des emballages et du recours à l’eau,

- lancement d’une 1ère ligne de financement « verte » ;

- Après le renforcement des positions en Inde, 3ème filiale du groupe, expansion attendue aux États-Unis et en Chine (animaux de production et de compagnie) et lourds investissements industriels notamment à Carros en France dans les vaccins et les plateformes de biotechnologie ;

- Montée en puissance de l’activité aliments pour animaux, dopée par le futur site de Nîmes.

Défis

- Attente de l’agrément des autorités sanitaires pour nouveaux produits antiparasitaires ;

- Impact de l’inflation compensés par les économies de coûts en 2022 mais non mesurable pour 2023 ;

- Retombées de l’accélération de la R&D à 8,5 % des revenus et de la montée des investissements à 100 M€ dont 20 à 25 M€ dans le foncier en France ;

- Perspectives 2023 : hausse du chiffre d’affaires entre 4 et 6 %, marge opérationnelle de 13% à 14% et position de trésorerie constante à fin 2023.

En savoir plus sur le secteur Pharmacie

Les biotechs mises à rude épreuve

Ces sociétés pâtissent d'un cycle économique beaucoup moins favorable, qui se traduit notamment par une baisse du financement par le capital-risque des start-up. Ces entreprises sont donc obligées de mener des plans de licenciement. A cela s'ajoute un cadre réglementaire bien plus contraint. D'abord, aux Etats-Unis, les mesures liées à l'Inflation Reduction Act (IRA) pourraient avoir un fort impact sur les marges des intervenants. En effet, à partir de 2026, le programme fédéral Medicare va pouvoir renégocier le prix des médicaments commercialisés depuis neuf ans (chimiques) ou 13 ans (biologiques), avec des rabais qui pourraient aller de 35 à 60 % pour les biotechs. De même, en Europe, avec la nouvelle réglementation du médicament présentée à Bruxelles en avril, la durée de protection d'un brevet va être réduite si le traitement innovant n'est pas commercialisé dans tous les pays-membres sous deux ans.