Vetoquinol dans le rouge après ses résultats semestriels

information fournie par AOF 08/09/2023 à 11:24

(AOF) - Vetoquinol (-2,97% à 84,90 euros) est orienté à la baisse après un premier semestre décevant. Le laboratoire spécialiste des produits vétérinaires destinés aux animaux de compagnie a publié un chiffre d’affaires de 256 millions d'euros, en repli de 5,4 % à données publiées et de 4,6 % à changes constants. Le résultat net à 32,2 millions d'euros soit 12,6 % du chiffre d’affaires est cependant en progression de 50,6 % par rapport à fin juin 2022.

L'EBITDA a reculé de 3,7% à 59,7 millions d'euros et représenté 23,3 % du chiffre d'affaires contre 22,9% un an plus tôt. Retraité des éléments non récurrents au Brésil, l'EBITDA du premier semestre 2023 ressort à 54 millions d'euros, soit 20,9 % de l'activité du laboratoire.

" Dans un marché mondial de la santé animale tiré par les prix, notre premier semestre 2023 est marqué d'une part par une baisse de notre activité et d'autre part par le maintien d'un solide niveau de notre rentabilité et d'une bonne génération de cash ", a déclaré Matthieu Frechin, Président-directeur général.

" L'agilité et la mobilisation de nos équipes ainsi que l'évolution de notre mix produit depuis plus de 10 ans, au moment où notre laboratoire Vetoquinol fête ses 90 ans, nous permettent d'anticiper un meilleur deuxième semestre 2023 ".

TP Icap Midcap reste à Conserver avec un objectif de cours de 98,5 euros malgré le chiffre d'affaires semestriel "en décroissance" "sous son attente", qui "traduit" un deuxième trimestre "heurté". Stifel reste pour sa part à l'Achat avec un objectif de cours de 118 euros, soulignant que la rentabilité du groupe a été "préservée" malgré un contexte inflationniste et qu'un meilleur mix produit devrait permettre une amélioration de la marge et de la génération de cash flow sur le long terme.

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Les biotechs mises à rude épreuve

Ces sociétés pâtissent d'un cycle économique beaucoup moins favorable, qui se traduit notamment par une baisse du financement par le capital-risque des start-up. Ces entreprises sont donc obligées de mener des plans de licenciement. A cela s'ajoute un cadre réglementaire bien plus contraint. D'abord, aux Etats-Unis, les mesures liées à l'Inflation Reduction Act (IRA) pourraient avoir un fort impact sur les marges des intervenants. En effet, à partir de 2026, le programme fédéral Medicare va pouvoir renégocier le prix des médicaments commercialisés depuis neuf ans (chimiques) ou 13 ans (biologiques), avec des rabais qui pourraient aller de 35 à 60 % pour les biotechs. De même, en Europe, avec la nouvelle réglementation du médicament présentée à Bruxelles en avril, la durée de protection d'un brevet va être réduite si le traitement innovant n'est pas commercialisé dans tous les pays-membres sous deux ans.