PARIS, 31 janvier (Reuters) - Vallourec VLLP.PA , en
difficulté en raison de la chute des cours du brut, a annoncé
dans la nuit de dimanche à lundi une augmentation de capital
d'un milliard d'euros, à laquelle participeront l'Etat français
et le japonais Nippon Steel & Sumitomo déjà actionnaires, ainsi
qu'une vaste restructuration de ses activités industrielles.
Cette augmentation de capital du fabricant de tubes sans
soudure, utilisés dans les forages pétroliers, sera ainsi
assortie de nouvelles mesures de réduction des effectifs en
Europe et au Brésil. Le groupe prévoit notamment de réduire ses
capacités européennes de 50% ce qui donnera lieu à la fermeture
de deux laminoirs en France (Saint-Saulve et Deville), une ligne
de filetage (Mülheim en Allemagne) ainsi qu'une ligne de
traitement thermique (Bellshill en Ecosse), ce qui se traduira
par la suppression de 1.000 emplois supplémentaires.
Ces mesures, qui seront pour l'essentiel mises en oeuvre
d'ici fin 2017, doivent permettre au groupe de dégager environ
750 millions d'euros de résultat brut d'exploitation additionnel
à compter de 2020.
Afin de renforcer son bilan, le groupe prévoit de procéder à
une augmentation de capital d'un milliard d'euros, souscrite
pour environ la moitié par Bpifrance et NSSMC, qui auront chacun
15% du capital à l'issue de cette opération. La tranche
principale de l'émission sera proposée à 11 euros par action.
L'opération sera pilotée par les banques Rothschild et
Goldman Sachs.
Vendredi, le titre avait été suspendue en fin d'après-midi
sur une chute de 14,3%, en raison déjà d'informations sur un
projet d'augmentation de capital.
L'action Vallourec a chuté de 53% sur le seul mois de
janvier, après un recul de 62% en 2015, ramenant sa
capitalisation à quelque 550 millions d'euros.
Pénalisé par la baisse des investissements des compagnies
pétrolières, Vallourec a vu ses résultats chuter de façon
continue au cours des derniers trimestres.
Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron avait dit en
décembre que des "efforts" seront demandés aux actionnaires de
Vallourec en matière de dividendes pour aider le groupe à faire
face à la crise de ses marchés.
(Jean-Michel Bélot)