Valeo en nette hausse après que Stifel est passé à l'achat avec un objectif de cours de 26,50 euros

information fournie par AOF 13/07/2023 à 11:57

(AOF) - Valeo (+2,48% à 20,64 euros) est en hausse après que Stifel a relevé son objectif de cours sur le titre de 21 à 26,5 euros. Selon le broker la surperformance de l'équipementier automobile "pourrait s'accentuer au fur et à mesure de l'avancement de l'année "et probablement au-delà" car "les carnets de commandes des années précédentes commencent enfin à se concrétiser". Comme le reste du secteur, Valeo bénéficiera encore durant au moins six mois du découplage de la production et des ventes de véhicules légers

Si le carnet de commandes des constructeurs automobiles en 2022 n'est pas encore épuisé, les nouvelles commandes sont en baisse.

"Pour l'ensemble de l'année, nos récentes discussions avec le groupe ont montré qu'ils semblent confiants quant à la réalisation des attentes consensuelles actuelles en matière de marges" ajoute Stifel : 3,6 % pour l'année complète : 3,2 % au 1er semestre 2023 et 4 %+ au 2ème semestre 2023. " Si nos hypothèses sont correctes " " les marges et la génération de cash flow libre pourraient avoir atteint leur point bas en 2022 ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points-clés

- Equipementier automobile de « rang 1 », n°1 mondial dans l’électrification et l’aide à la conduite ;

- Activité de 17,4 Mds€, répartie en 4 pôles –visibilité, propulsion, thermique et confort & aide à la conduite, l’activité 1ère monte apportant 84 % des ventes ;

- Forte exposition à l’Asie (34 % des ventes de 1ère monte dont la Chine, 1er marché avec 16 %), derrière l’Europe et l’Afrique (45 %) mais devant les Amérique (21 %) ;

- Modèle d’affaires tirant profit des tendances du marché automobile : électrification, accélération de l’ADAS et réinvention de la vie à bord (confort et aide à la conduite) et éclairage ;

- Capital ouvert avec des actionnaires forts (5,13 % pour la BPI et 5,16 % pour le fonds Harris), Jacques Aschenbroich présidant le conseil d’administration de 14 membres, Christophe Périllat étant directeur général ;

- Bilan assaini -3,3 Mds€ de dette nette, soit 89 % des capitaux propres- et visibilité financière -4,9 Mds€ de disponibilités.

Enjeux

- Stratégie 2022-25 « Move up » :

- surperformance moyenne annuelle des ventes première monte supérieure à 5 points,

- marge opérationnelle de 14,5%,

- génération d’autofinancement libre de 800 à & Md$,

- cessions d’actifs non stratégiques de 500 M€ sur la durée du plan ;

- Stratégie d’innovation en 2 axes, l’organisation industrielle et l’offre de solutions écologiques et sûres, l’innovation apportant 65 % des prises de commandes :

- politique de R&D dynamique pour le 3ème dépositaire français de brevets et 1er français dans le monde (9,9 % des ventes), avec un portefeuille de près de 35 000 brevets et 5000 ingénieurs software dont 200 en intelligence artificielle,

- open innovation mondiale avec incubations de start-up et partenariats académiques,

- partenariats industriels (Safran, Total, Stellantis…) et de recherche pure, pour Valeo.ai ;

- Stratégie environnementale « CAP 50 » visant la neutralité carbone en 2050 :

- plan « CAP 50 » de neutralité carbone en 2050, avec, pour 2030 : - 75 % pour les émissions liées aux activités opérationnelles, - 15 % pour celles liées à l’approvisionnement et - 15 %, pour celles liées à l’usage final des produits ;

- 2/3 des ventes de 1ère monte intégrant des produits limitant leur impact,

- économie circulaire intégrée à la production,

- lancement d’emprunt vert ;

– Fortes ambitions pour Valeo Siemens eAutomotive, spécialisée dans l’électrification haut voltage et désormais intégrée au groupe (8 % puis 12 % de marge opérationnelle en 2022 et 2024 et 2,9 Mds€ de prises de commandes) ;

- Retombées de la société commune avec le coréen Kapec, destinée à être leader mondial des convertisseurs de couple (boîtes de vitesse) avec 21 % du marché ;

- Pôle systèmes de production dopé par l’intégration totale de l’activité électrique Haute tension ;

- Prises de commandes de 13,1 Mds€ à fin juin -soit 1,7 fois le chiffre d’affaires première monte-, tirées par l’ADAS et l’électrification.

Défis

- Réaction à la perte nette accusée au 1er semestre en raison de la faiblesse de la croissance du marché, de l’inflation des matières premières, pénurie de composants électroniques et de faisceaux de câbles ;

- Ralentissement de la croissance de l’activité de remplacement ;

- Pôle Systèmes de visibilité affecté par un mix produit défavorable en Chine et Amérique du nord;

- Après une hausse de 33 % des ventes au 3ème trimestre, confirmation des objectifs 2022 : ventes de 19,2 à 20 Mds€, marge opérationnelle de 3,2 à 3,7 % et autofinancement libre négatif à 320 M€.

Des négociations avec les constructeurs

En moyenne, les équipementiers représentent entre 60 à 85 % du prix de revient de fabrication d'un véhicule. Selon la Fédération des industries des équipements pour véhicules (Fiev) les négociations sont très tendues avec les constructeurs concernant la répercussion de l'augmentation des coûts. Les hausses de prix portent à la fois sur les composants électroniques, les matières premières, telles que l'acier, le nickel, le lithium ou le palladium, l'énergie et les transports. Les équipementiers négocient principalement avec Stellantis et Renault pour mettre en place des indices permettant de répercuter les hausses. Ils parient aussi sur l'innovation, la différenciation, la montée en gamme et l'internationalisation.