Valdunes: Europlasma finalise son plan de reprise, l'Etat en soutien

information fournie par Boursorama avec AFP 27/02/2024 à 08:47

( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

L'Etat et Europlasma ont finalisé le projet porté par ce dernier pour reprendre Valdunes, dernier fabricant français de roues de trains, qui doit permettre de conserver 178 des 309 salariés de l'entreprise, a annoncé lundi le ministère de l'Economie.

Cette offre doit être étudiée lors d'une première audience au tribunal de commerce de Lille mercredi.

Le financement du projet, d'un montant total de 35 millions d'euros dont 30 millions d'investissements, se répartit entre fonds publics et privés, a indiqué Bercy à l'issue d'une réunion sur le sujet: Europlasma apportera 15 millions de fonds propres sur trois ans, l'Etat jusqu'à 15 millions sous forme de prêt, et les collectivités locales jusqu'à 4 millions de financement du foncier et 1 million de subventions. La SNCF participera à hauteur d'un million d'euros, "sous une forme qui reste à préciser".

L'offre du groupe français Europlasma, la seule à avoir été déposée pour la reprise de Valdunes, doit assurer "le maintien de la dernière filière de production de roues ferroviaires en France", a souligné Bercy.

Cette offre est "particulièrement intéressante" car elle permet de reprendre les deux sites de l'entreprise, situés dans le Nord, à Trith-Saint-Léger (près de Valenciennes) et à Leffrinckoucke (à côté de Dunkerque). Elle doit ainsi permettre de maintenir en poste 178 des 309 salariés de l'entreprise, a rappelé Bercy.

Les 131 salariés qui ne seront pas conservés seront pris en charge par une "cellule d'accompagnement et d'appui", qui doit "permettre à chaque salarié qui part de faire un bilan de compétences et de voir si des formations sont nécessaires" avant "une mise en relation avec les entreprises du Valenciennois et du Dunkerquois qui recrutent".

"L'Etat sera à leurs côtés et leur apportera un soutien tout particulier jusqu'à ce que chacun ait retrouvé une solution", a assuré Roland Lescure, ministre délégué à l'Industrie, dans un communiqué de presse.

Lâché par son actionnaire chinois et placé en redressement judiciaire, Valdunes est devenu au fil des mois un symbole de souveraineté industrielle en France.