Taux : la lourdeur persiste aux US (déficits), stabilité UE information fournie par Cercle Finance 19/05/2025 à 19:30
(CercleFinance.com) - La dégradation de la note US par Moody's s'apparente à un 'non-événement' du côté des marchés d'action : Wall Street ne bronche pas avec des indices 'larges' qui passent dans le vert à la mi-séance, avec des écarts de +0,2 à 0,5%.
Wall Street entame un nouveau terme boursier (juin) qui s'inscrit dans la continuité de la plus forte hausse mensuelle de son histoire (échéance): le 'risk-on' semble invulnérable et cela fait forcément de l'ombre aux actifs 'risk-off' comme les T-Bonds US.
Mais évidemment ce lundi, la thématique hégémonique, incontournable, c'est l'annonce de la dégradation de la dette US par Moody's.
Les marchés digèrent sans trop d'aigreur l'annonce de l'Agence de notation qui a retiré vendredi soir son triple A aux Etats-Unis, lui attribuant désormais un Aa1 comme note de crédit.
Une décision qui survient bien longtemps après FITCH (août 2023) et Standard & Poors (2011).
Mais Moody's n'a pas choisi ce timing par hasard : le ratio déficit sur PIB américain avoisine les 8%, les baisses d'impôts de Trump devraient rajouter au minimum 1Pt, soit 9%... et si l'économie US ralentit, il manquera des recettes fiscales supplémentaires, donc impossible d'exclure un taux de 10% d'ici la fin de l'année.
C'est insoutenable, et ça l'était avant l'annonce de Moody's: c'est surement la raison qui fait se rendre les taux depuis 5 semaines.
Le '30 ans' prend +7Pts à 4,976% (pires niveaux depuis 18 ans), un '10 ans' qui se tend de +6Pts à 4,500% et un '2 ans' flirtant avec 4,00% (3,998% ce soir)... et -1,5Pt sur les BTP italiens à 3,5950%.
Les T-Bonds ont été peu impactées par les indicateurs avancés du Conference Board ressortent en baisse de -1Pt, après -0,8% en avril... un mois de contraction de plus (cela en fait 7, la plus longue série négative depuis 2023).
'Nous entendrons plusieurs membres du FOMC cette semaine', souligne en outre Bank of America, qui toutefois, ne s'attend pas à un changement majeur de ton par rapport au récent discours de la Fed.
'La plupart des intervenants mettront probablement l'accent sur la patience, soulignant l'incertitude à venir et l'importance d'examiner l'ensemble des politiques, et pas seulement les droits de douane', pronostique-t-il.
En Europe, la tendance est apparue hésitante avec un Bund inchangé à 2,582% et même flou sur nos OAT à 3,26% (contre 3,325% au plus haut ce lundi)
La matinée a été marquée par la publication d'une nouvelle estimation de l'inflation dans la zone euro pour le mois d'avril : elle est confirmée stable à 2,2% en rythme annuel, même score qu'en estimation rapide début mai).
Wall Street entame un nouveau terme boursier (juin) qui s'inscrit dans la continuité de la plus forte hausse mensuelle de son histoire (échéance): le 'risk-on' semble invulnérable et cela fait forcément de l'ombre aux actifs 'risk-off' comme les T-Bonds US.
Mais évidemment ce lundi, la thématique hégémonique, incontournable, c'est l'annonce de la dégradation de la dette US par Moody's.
Les marchés digèrent sans trop d'aigreur l'annonce de l'Agence de notation qui a retiré vendredi soir son triple A aux Etats-Unis, lui attribuant désormais un Aa1 comme note de crédit.
Une décision qui survient bien longtemps après FITCH (août 2023) et Standard & Poors (2011).
Mais Moody's n'a pas choisi ce timing par hasard : le ratio déficit sur PIB américain avoisine les 8%, les baisses d'impôts de Trump devraient rajouter au minimum 1Pt, soit 9%... et si l'économie US ralentit, il manquera des recettes fiscales supplémentaires, donc impossible d'exclure un taux de 10% d'ici la fin de l'année.
C'est insoutenable, et ça l'était avant l'annonce de Moody's: c'est surement la raison qui fait se rendre les taux depuis 5 semaines.
Le '30 ans' prend +7Pts à 4,976% (pires niveaux depuis 18 ans), un '10 ans' qui se tend de +6Pts à 4,500% et un '2 ans' flirtant avec 4,00% (3,998% ce soir)... et -1,5Pt sur les BTP italiens à 3,5950%.
Les T-Bonds ont été peu impactées par les indicateurs avancés du Conference Board ressortent en baisse de -1Pt, après -0,8% en avril... un mois de contraction de plus (cela en fait 7, la plus longue série négative depuis 2023).
'Nous entendrons plusieurs membres du FOMC cette semaine', souligne en outre Bank of America, qui toutefois, ne s'attend pas à un changement majeur de ton par rapport au récent discours de la Fed.
'La plupart des intervenants mettront probablement l'accent sur la patience, soulignant l'incertitude à venir et l'importance d'examiner l'ensemble des politiques, et pas seulement les droits de douane', pronostique-t-il.
En Europe, la tendance est apparue hésitante avec un Bund inchangé à 2,582% et même flou sur nos OAT à 3,26% (contre 3,325% au plus haut ce lundi)
La matinée a été marquée par la publication d'une nouvelle estimation de l'inflation dans la zone euro pour le mois d'avril : elle est confirmée stable à 2,2% en rythme annuel, même score qu'en estimation rapide début mai).