STMicro repousse de trois ans son objectif d'un CA à $20 mds
information fournie par Reuters 20/11/2024 à 11:18

(Actualisé avec commentaires d'analystes, précisions, cours en Bourse)

STMicroelectronics STMPA.PA a repoussé mercredi de trois ans ses objectifs financiers à long terme, après une série d'abaissements de perspectives cette année, le groupe anticipant un ralentissement de la demande de puces sur les marchés industriels et automobiles jusqu'en 2025.

Le fabricant de semi-conducteurs prévoit désormais d'atteindre un chiffre d'affaires annuel de 20 milliards de dollars (18,94 milliards d'euros) et une marge d'exploitation supérieure à 30% d'ici à 2030, au lieu de 2027 comme prévu précédemment.

Pour la période 2027-2028, le fabriquant de puces prévoit également d'enregistrer un chiffre d'affaires d'environ 18 milliards de dollars ainsi qu'une marge d’exploitation entre 22% et 24%.

Selon les analystes de Stifel, ces nouveaux objectifs "devraient contribuer à améliorer le sentiment" et confirment l'opinion "selon laquelle la faiblesse actuelle de l'entreprise est cyclique et non structurelle".

À 10h05 GMT à la Bourse de Paris, le titre de STMicro était en baisse de 0,7%.

Le groupe a déclaré qu'il bénéficiera de sa position en Chine et dans les segments du marché de l'IA sur lesquels il est présent.

Le président du directoire et directeur général Jean-Marc Chery a déclaré lors d'un événement destiné aux investisseurs que l'essor des constructeurs automobiles chinois remodèle la dynamique du marché, de même que les incitations gouvernementales et les restrictions à l'exportation.

Il a également souligné que les gouvernements ont introduit des "distorsions" dans le secteur, conduisant à des "comportements inhabituels" dans la chaîne d'approvisionnement, tels que la double réservation, l'accumulation excessive de stocks et des investissements importants en surcapacité.

STMicro a par ailleurs annoncé "des économies en millions de dollars dans le haut de la fourchette à trois chiffres à la fin 2027", notamment grâce à son "projet de remodelage de son implantation industrielle et de son initiative de redimensionnement de sa base de coûts".

(Rédigé par Etienne Breban, avec Nathan Vifflin, édité par Augustin Turpin)