Rexel vise une croissance du bénéfice par action comprise entre 7% et 9% à moyen terme
information fournie par AOF 07/06/2024 à 09:34

(AOF) - Rexel a dévoilé ses nouveaux objectifs à moyen terme en amont d’une journée investisseurs. Le spécialiste de la distribution professionnelle de produits et services pour le monde de l’énergie cible une croissance des ventes comprise entre 5 % et 8 %, incluant 2% à 3% des acquisitions ciblées, et une marge d’Ebita ajusté supérieure à 7%. La société table sur une croissance du bénéfice par action comprise entre 7% et 9%.

Elle prévoit par ailleurs un taux de conversion moyen de 65 % de l'EbitdaaL (Ebitdaa après paiement des loyers) en flux de trésorerie disponible avant intérêts et impôts.

S'agissant de sa politique d'allocation de capital, Rexel prévoit une distribution annuelle de dividende représentant au moins 40% du résultat net récurrent et un programme de rachat d'actions compris entre 50 et 150 millions d'euros par an.

La société anticipe des dépenses d'investissement annuelles progressant au même rythme ou à un niveau inférieur à la croissance du chiffre d'affaires. Rexel prévoit enfin un ratio d'endettement net financier sur EbitdaaL d'environ 2.

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Les inquiétudes subsistent

D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.

Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.