Réservations: Air France-KLM annonce un trou d'air de et vers Paris cet été
information fournie par AOF 01/07/2024 à 16:17

(AOF) - En hausse une partie de ce matin et de cet après-midi, Air France-KLM gagne désormais 0,61% à 8,278 euros même s’il a annoncé un trafic décevant cet été à Paris. Le trafic prévu au départ et à destination de Paris sera inférieur à celui attendu de et vers d’autres grandes villes européennes, et inférieur à la moyenne habituelle de la période juin-août. En plus d'un "évitement de Paris" sur les marchés internationaux, les résidents Français semblent "reporter leurs vacances après la fin des Jeux Olympiques ou envisager des options de voyage alternatives" a expliqué la compagnie aérienne.

En conséquence, Air France-KLM anticipe à ce stade un impact négatif sur ses recettes unitaires "compris entre 160 et 180 millions d'euros pour la période allant de juin à août 2024". Cet événement n'a à ce stade aucun impact sur les perspectives du groupe en matière de capacité.

"Les volumes de voyages à destination et en provenance de la France devraient se normaliser après les Jeux Olympiques, avec des niveaux de demande encourageants enregistrés pour la fin du mois d'août et le mois de septembre", précise la compagnie.

Air France-KLM communiquera davantage de détails lors de sa présentation de résultats semestriels, le 25 juillet.

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Des résultats à nouveau fragilisés pour les compagnies européennes

Alors que le carburant représente jusqu'à 35% de leurs coûts, les professionnels estiment que les compagnies aériennes européennes ne devraient pas revenir aux bénéfices avant 2023 ou 2024 au plus tôt. Ces acteurs prévoient que les prix de l'énergie resteraient élevés au moins jusqu'en 2023. L'Association internationale du transport aérien (IATA) a annoncé une prévision de pertes cumulées de 9,7 milliards de dollars en 2022 pour les compagnies aériennes à travers le monde il faudra encore attendre 2023 pour voir le retour aux bénéfices à l'échelle globale du fait notamment de la flambée des coûts du pétrole et de la hausse des coûts de main-d'œuvre. Point positif : la demande de voyage semble résister aux incertitudes provoquées par la situation économique et politique internationale. Toutefois les incertitudes concernant le Covid, la guerre en Ukraine, ainsi que la hausse des prix renforcent les réservations de dernière minute. Selon l'Iata, seulement 8 % des réservations internationales passées fin mai allaient au-delà de septembre.

Le climat social se dégrade dans les compagnies low-cost

Ces compagnies bénéficient d'un redémarrage très fort. Elles avaient déjà réussi à accaparer 40% du trafic aérien en 2021, cette proportion pouvant même monter à 50% cette année. Toutefois des mouvements de grève ont affecté l'activité de Volotea, d'EasyJet et de Ryanair, avec des confrontations sur les rémunérations et les conditions de travail. De façon générale, le secteur se heurte à une pénurie de personnel. Après avoir coupé sévèrement dans leurs effectifs en 2020 et 2021, les compagnies et les aéroports doivent recruter urgemment pour accompagner le redécollage de l'activité.