Rémy Cointreau : Exane BNP Paribas passe à « Surperformer »

information fournie par AOF 10/08/2023 à 11:01

(AOF) - Exane BNP Paribas passe de « Neutre » à « Surperformance » sur Rémy Cointreau, visant désormais 190 euros, contre 157 auparavant, selon une source de marché.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Groupe de spiritueux né en 1703, avec 12 marques mondiales -Remy Martin et Louis XIII pour les cognacs, diversifié dans les liqueurs et spiritueux avec Cointreau et Metaxa pour les spiritueux, Mount Gay pour le rhum, The Botanis pour le gin et, pour le whisky, Bruichladdich, Port Charlotte, Ocformore, Westlan et Hautes Glaces ;

- Ventes de 1,55 Md€ réparties entre 2 divisions –le cognac pour 71 %, les liqueurs et spiritueux pour 27 % ;

- Positionnement international, les Etats-Unis, étant 1er marché du groupe (50% des ventes dans les Amériques), devant l’Asie-Pacifique (33%) et le reste du monde ;

- Modèle d'affaires : devenir numéro 1 mondial des spiritueux d’exception et contrôler le circuit de distribution (85 % des ventes), afin de maîtriser les prix de vente des spiritueux d’exception, au prix unitaire supérieur à 50 $ ;

- Capital contrôlé par les familles fondatrices (55 % des actions et 70 % des droits de vote), Eric Vallat étant directeur général et Marie-Amélie de Leusse président du conseil d’administration de 12 membres ;

- Bilan solide renforcé par le paiement du dividende en actions, avec une dette nette notée A de 536 millions d'euros donnant un effet de levier de 0,86.

Enjeux

- Stratégie 2029/30 visant à devenir le n° 1 mondial des spiritueux d’exception :

- part des spiritueux d’exception portée à 65 % des ventes la part des spiritueux

- marge brute de 72 % et marge opérationnelle de 33 % ;

- Stratégie environnementale « Exception durable 2025 » visant le nez zéro en 2050 et validée par le SBTi :

- d’ici 2025, identification de toutes les variétés résistantes au climat et éco-conception des bouteilles,

- d’ici 2030, formation de tous les partenaires agricoles à l’agroécologie, recours intégral aux énergies renouvelables et réduction de moitié des émissions de CO2 par bouteille ;

- Support à la baisse des titres par l’importance des stocks ;

- Avenir de la diversification dans la parfumerie de luxe avec Maison Psyché ;

- Poursuite de la remontée de l’activité des liqueurs et spiritueux, 3 fois moins margée que celle du cognac qui contribue à 94 % du bénéfice opérationnel.

Défis

- Forte saisonnalité des ventes, d’où un exercice décalé au 31 mars ;

- Inflation des coûts de production compensée par les hausses de prix et les économies de coûts ;

- Impact négatif des devises sur les revenus (de 50 à 60 M€) et sur le résultat opérationnel (de 10 à 15 M€) pour l’exercice en cours ;

-Après un exercice record (71,3 % de marge brute), anticipations 2022/23 : après un repli au 1er semestre, reflétant la normalisation de la consommation aux Etats-Unis, vers une stabilité des revenus et du bénéfice et investissements publicitaires et industriels de l’ordre de 180 M€ ;

- Dividende 2021/22 de 3 € dont 1 € de dividende exceptionnel au titre des résultats et des perspectives.

En savoir plus sur le secteur Agroalimentaire

Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide

Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.

L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.